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GOANA - Alors que les paysans cherchent des terres : L’Isra offre 100 ha à Aïda Mbodji

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GOANA - Alors que les paysans cherchent des terres : L’Isra offre 100 ha à Aïda Mbodji

L’ancien ministre de la Femme et de la Famille a réussi à obtenir du Centre national de recherches agricoles (Cnra) de Bambey, 100ha pour faire participer sa mutuelle, «Calebasses de développement», à la Goana. Ce qui a soulevé l’ire des populations riveraines confrontées à des problèmes de terres, qui ne peuvent comprendre que l’on foule au pied les textes de loi, pour servir une clientèle politique au détriment des vrais producteurs. Dans l’affaire, même la nature n’a pas été épargnée.

La Constitution du 22 janvier 2001 proclame dans son préambule l’égal accès de tous les citoyens aux services publics. Mais, cette disposition a été rompue par l’Institut sénégalais des recherches agricoles (Isra), qui a préféré faire la sourde oreille aux sollicitations des populations de la communauté rurale de Ngogom dans le département de Bambey. Même, le président de la République, confient des sources autorisées et dignes de foi, «a été saisi du dossier depuis 2004 et jusqu’à présent, rien n’a été fait». En lieu et place, l’institut de recherches a plutôt opté pour la satisfaction d’une clientèle politique au détriment de producteurs confrontés à un manque de terres cultivables. C’est ce qui explique le courroux de ces populations quand, vendredi passé, elles ont été informées d’une séance de signature de protocole entre la mutuelle «Calebasses de développement», fondée par Mme Aïda Mbodji et le Centre national de recherches agricoles (Cnra), une structure de l’Isra.

Cela permet à cette mutuelle de disposer de 100 ha pour contribuer, selon sa présidente Fatou Séne, «à la poursuite des objectifs fixés par le chef de l’Etat dans le cadre de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana). C’est pourquoi, nous avons déboursé 15 millions pour l’achat des semences». La mise à sa disposition de ces terres n’a pas été sans conséquence sur le couvert végétal. Une cinquantaine de bûcherons rémunérés à 2000 Francs Cfa le jour a été déployée sur place pour couper les arbres. D’ailleurs, c’est ce qui a fait dire, sous le couvert de l’anonymat, à un technicien de l’environnement : «Nous ne pouvons pas comprendre tout ce désastre écologique pour seulement satisfaire une clientèle politique. De plus, le service des eaux et forêts n’a pas été pas associé. Si, tel était le cas, on aurait pu au moins donner un avis technique sur les arbres à couper. Mais, comme, tout le monde l’a constaté, les coupeurs ont tout détruit.» Ce ne sont pas seulement les écologistes qui crient au scandale, les enseignants aussi ont élevé la voix pour protester, car ils considèrent que «cela annihile tous les efforts entrepris dans le cadre du projet Reva. Il consistait à faire en sorte que les élèves prennent goût à la nature en parrainant chacun un arbre qu’il suit. A la longue, il prendra goût et sera un défenseur acharné de l’environnement qu’il contribuera à préserver». Ces remarques, le ministre de l’Agriculture venu présider l’événement tout comme la 4e vice présidente de l’assemblée nationale, n’en ont cure. Pour eux, il fallait accompagner le chef de l’Etat dans la réalisation de ce vaste programme qu’il a entrepris de mettre sur les rails, depuis deux mois. Ainsi, du haut de la tribune, Hamath Sall a assuré que son département appuiera les femmes de la mutuelle «Calebasses de développement».

Mieux, il a dit que le succès est garanti si «tout le monde s’engage dans la voie comme l’a fait Aïda Mbodji, qui a apporté une contribution concrète. Les femmes de la mutuelle peuvent compter sur mes services pour les appuyer. J’attends d’elles la production et espérons qu’il y aura une production record ici».

Auparavant, Aïda Mbodji avait justifié l’option qu’elle a prise par la bataille de l’autosuffisance alimentaire. C’est aussi, poursuivra-t-elle, «une façon de vaincre la pauvreté, car tous les indicateurs classent Bambey comme le 2e département le plus pauvre du Sénégal. Nous sommes convaincues de la crise alimentaire mondiale, c’est pourquoi, nous voulons jouer notre rôle. Nous allons nous impliquer dans la production mais en changeant notre comportement. C’est pourquoi, nous devons nous engager à produire ce que nous mangeons».  



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