Les prix des denrées de premières nécessités ont augmenté de façon considérable. C’est le cas de l’huile, le sucre, le riz et même le gaz. Et si l'État explique certaines de ces hausses par les prix sur le marché mondial, d’autres, par contre ont du mal à être accepté cette thèse. C’est le cas de Momar Ndao, le président de l’Association nationale des consommateurs (Ascosen).
Pour Momar Ndao, de manière générale, il « faut soit maintenir les prix ou les baisser. Donc, c’est la raison pour laquelle nous demandons l’intervention de l'État ». Il précise que le fait qu’il y ait une majoration du prix de l’huile est inacceptable. « Quand une entreprise est protégée, elle doit veiller à ce que les prix restent dans le raisonnable. Aujourd’hui acheter le litre d’huile à 800 Fcfa, nous pensons que c’est inadmissible », ajoute le président de l’association nationale des consommateurs.
Par rapport au prix du riz, celui-ci estime que même s’il ne s’agit que d’une variété de riz, il y a eu par la suite une spéculation qui a fait que toutes les variétés ont augmenté parce que les gens profitent de l’après-élection pour pouvoir augmenter les prix.
Toujours par rapport à cette denrée mais en ce qui concerne la production locale et le fait qu’il y ait cette importation massive de riz, M.Ndao explique : « Il y a à peu près 200.000 tonnes de riz qui sont produites au Sénégal mais, il y a toujours quelques difficultés pour les écouler alors que les gens importent 600.000 tonnes. Donc, je pense qu’il y a un problème que l'État doit prendre à bras le corps. Aujourd’hui, les coûts de production du riz sont plus élevés. Donc, si le commerçant l’achète, il aura moins de bénéfice pour le revendre. C’est la raison pour laquelle il délaisse ce produit et achète un produit importé où il y a plus de bénéfice pour lui ». L’électricité, un autre aspect qui n’a pas été occulté par M.Ndao.
La Senelec n’a pas fait d’effort, a-t-il dit, avant d’expliquer pourquoi. « Si elle faisait un effort équivalant à peu près à une réduction de sa consommation de 1 % ou 2 %, cela peut aller jusqu’à 200.000 Fcfa de réduction des charges ». Partant de tout cela, l’Ascosen demande au gouvernement de prendre ses responsabilités pour régler cette hausse des prix qui continue et qui n’est pas justifiée. Et c’est d’ailleurs, poursuit notre interlocuteur, « nous avons demandé à ce qu’il y ait un conseil national de la consommation sur le riz par exemple pour que l’on puisse trouver une solution, sur l’huile aussi, qu’on puisse trouver une solution d'équilibre sur les prix qui sont entrain de flamber ». Une réunion devrait se tenir après la passation de service au ministère du commerce et de la consommation et verra la participation des consommateurs, de l’administration, des producteurs, des distributeurs mais aussi des importateurs en sus des syndicats.
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