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HAUSSE DES PRIX DU CARBURANT ET DU GAZ, LE SUCRE INTROUVABLE... Tourmente en banlieue

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HAUSSE DES PRIX DU CARBURANT ET DU GAZ, LE SUCRE INTROUVABLE... Tourmente en banlieue

Au lendemain de la fête de la Tabaski, les habitants de la banlieue étaient loin de se douter qu'une hausse serait effective sur le prix du carburant, que le sucre serait introuvable dans les boutiques et que le transport risquerait d'être augmenté. Des surprises  qui les plongent dans la tourmente.

Il suffit de faire un tour pour constater que les populations de la banlieue sont fatiguées, du fait de la hausse du prix du gaz. En effet, la bonbonne de 6 kg passe de 2760 Fcfa à 2905 Fcfa pour certains vendeurs et à 2955 F cfa pour d'autres. Certes ce n'est pas encore la ruée vers les boutiques car, beaucoup de commerçants ne sont pas encore de retour.

Selon le gérant de dépôt de Gaz, Boubacar Diop, établi au quartier Fith Mith, avec cette hausse, la situation se complique davantage car, "les ménages sont fatigués et les pauvres goorgolou sont obligés encore une fois de dépenser plus, et il faut noter que nous venons de sortir de la Tabaski. Les poches restent trouées".
Abondant dans le même sens, Laye Fall explique qu'"il faut une politique de gestion car, à chaque fois, les autorités trouvent comme prétexte la hausse du carburant, ce n'est pas normal. Avec cette hausse, nous sommes encore une fois sonnés".Dans tous les cas, les bouteilles de gaz restent introuvables et ce ne sont que quelques rares boutiques qui en ont et pas suffisamment.
Pour cette dame, répondant au nom de Khady Tall, habitante à Wakhinane, avant la fête, elle en avait quatre, "et c'est ce qui a fait que je n'ai pu aller en acheter". Mais cette dernière s'inquiète du fait que la situation perdure, elle risque d'en pâtir.

Le sucre, une denrée introuvable

Si le gaz reste introuvable et cher, il n'en demeure pas moins que le sucre reste une denrée rare. Le sucre local (en poudre ou en morceaux) n'est pas disponible. Pour cela, certaines personnes depuis 7 heures du matin, n'ont cessé de faire des kilomètres à la ronde pour la préparation du petit déjeuner. Dépitée, Nar Thiongane, vendeuse au niveau du garage du croisement Serigne Assane, fait savoir : "Je n'ai pu vendre aujourd'hui car je n'ai pas eu de sucre pour mon café Touba. J'ai été obligée de plier bagages, peut-être jusqu'à demain (Ndlr : Aujourd'hui) en attendant que la situation revienne à la normale".

Du côté des commerçants, au marché boubess, impossible d'y trouver du sucre local. Ce qui est proposé aux acheteurs, c'est le sucre importé et qui coûte 700 ou 800 Fcfa le paquet. Selon des témoins, depuis ce matin, c'est la ronde dans le quartier de Wakhinane pour acheter du sucre. Selon Pape Mbaye, "le sucre importé est mieux. Et je trouve que cette situation doit revenir à la normale. Il urge pour les autorités de trouver des solutions et vite".

Pour A. G, commerçant au dit marché, "ce sont les gros commerçants qui ont fait exprès de stocker du sucre pour ensuite le revendre à des prix exorbitants. Ce n'est pas normal". "Faux. Il n'en est rien", rétorque B.B, grossiste. A l'en croire, il faut le demander à Mimran. Mieux, Ablaye Diop affirme que "le sucre local est souvent mouillé.

Et aussi, l'on constate qu'il est un peu huilé. Certes, je préfère le sucre importé". Le sucre importé se vend comme de petits pains, mais aussi, l'on note une hausse pour le sachet de 200g qui coûte maintenant 175 Fcfa au lieu de 150 Fcfa.

Le carburant, le coup de grâce

Si le sucre et le gaz ont connu une hausse, le carburant n'est pas épargné. Selon les chauffeurs de cars rapides, comme le carburant est devenu cher, il envisage eux aussi d'augmenter le prix du transport.

Pour Demba Wade, pour avoir 5000 ou 10.000 Fcfa le jour, c'est tout un problème, car eux aussi, ils ont des bouches à nourrir. Par ailleurs, le prix du gasoil passe de 530 à 555 Fcfa le litre. Et pour le Super, qui coûtait 695 est augmenté jusqu'à 730 Fcfa.En banlieue, même si les choses n'ont pas encore repris leur cours normal, les chauffeurs de Tata eux n'ont pipé mot. Et pour cette personne sous le sceau de l'anonymat, la situation va devenir de plus en plus dure. "Pour les pauvres goorgorlou que nous sommes, cette hausse des denrées est un coup de grâce. Nous sommes fatigués et le gouvernement n'en a cure. Il faut dire non".

Mais ce qui est constatable, c'est que les chauffeurs de cars rapides charcutent les destinations. Ce qui plonge les clients dans tous leurs états.Pour l'instant, c'est le calme plat en banlieue. Chacun vaque à ses occupations. Mais la question que tout le monde se pose, est de savoir "si le prix du transport ne sera pas augmenté ?".Ce qui risque d'être catastrophique pour les banlieusards.


 



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