Dans le cadre de son programme d’investissements 2003-2008 pour faire face à l’évolution de la demande, la Sénélec a inauguré, hier, la nouvelle centrale C6 de Bel Air. D’une puissance de 66 Mw, cette centrale va permettre d’améliorer la qualité de l’alimentation du pays en énergie électrique
« Cette inauguration de la centrale C6 de Bel Air n’est que le début d’une nouvelle ère qui annonce de grandes améliorations dans la qualité du pays en énergie électrique, malgré une conjoncture toujours difficile marquée par la forte hausse des prix des produits pétroliers ». C’est en ces termes que le Directeur général de la Sénélec, Cheikh Diakhaté, a rassuré le public. Selon lui, la nouvelle centrale C6 entre dans le cadre du programme d’investissements 2003-2008 de Senelec qui prévoit un investissement de 174 milliards Fcfa pour faire face à l’évolution de la demande.
À l’en croire, ces investissements vont permettre à terme d’injecter dans le réseau, une puissance cumulée de 138,5 Mw, équivalant à une augmentation de près de 50 % de la puissance installée dans le parc de production. « Le premier groupe a été installé en 1927 et disposait d’une puissance de 1,25 Mw. Aujourd’hui, la centrale inaugurée a une puissance totale de 66 Mw », a soutenu le Premier ministre qui a présidé la cérémonie, tout en indiquant que cette centrale de Bel Air vient s’ajouter à l’extension de la centrale du Cap des Biches déjà équipée de deux unités supplémentaires de 30 Mw que Me Wade avait inauguré le 3 juin 2003.
« Une nouvelle centrale privée sur le site de Kounoune près de Rufisque d’une puissance de 66,5 Mw est en cours d’achèvement et fera bientôt l’objet d’une cérémonie pareille », a révélé Macky Sall. Il précise que « la réalisation de ces projets traduit la volonté de Me Wade et son gouvernement de combler progressivement le déficit d’investissement accumulé depuis longtemps ».
La centrale comprend entre autres 4 moteurs Diesel Wartsila 18 V 46 fonctionnant au fioul lourd, un système de contrôle commande permettant d’assurer un très haut degré de fiabilité et de sécurité de fonctionnement. « Cette réalisation, après celle du Cap des Biches, est le second jalon du programme d’investissement en ouvrages de génération d’énergie électrique. Elle a été faite en un temps record de 11 mois par la société Wartsila Finlande. Tous ces équipements délivrent sur le réseau une puissance de 66 Mw, avec des performances remarquables qui en font une centrale très économique du parc de production de Sénélec », s’est réjoui M. Diakhaté. Signalons que la Banque islamique de développement (Bid) a financé la centrale à hauteur de 80 %, soit 24 milliards de Fcfa.
L’Organisation des Pays exportateurs de pétrole (Opep) a soutenu le projet pour 4,5 milliards soit 15 % et une participation de la Sénélec d’un montant de 1,5 milliard soit 5 %
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