L’Uncs et l’Ascosen ont, lors d’un point de presse tenu à Amitié1 au siège de l’Uncs hier soir, rendu compte aux populations. Ils ont de ce fait réfuté l’idée qu’une baisse des prix n’est pas envisageable. Le mercredi dernier, le ministre du commerce avait dans un exposé porté à la connaissance des consommateurs que la situation inflationniste que connaît le Sénégal risque de durer encore. Hier matin encore, Abdourahim Agne a maintenu ses déclarations lors du conseil national de la consommation. Les associations consuméristes déclarent à ce sujet leur insatisfaction. Les camarades de Momar Ndao, président de l’Ascosen, acceptent que l’inflation soit imposée par le marché mondial. Mais ce que les amis des consommateurs déplorent, c’est le fait que l’état ne fait rien pour réguler le marché intérieur, c’est-à-dire fixer les prix des différentes denrées. Jean Pierre Dieng, président de l’Uncs, dira dans ce sens que « l’état ne fait rien pour soulager les consommateurs ». Momar Ndao explique que dans le marché intérieur, chaque commerçant propose les prix qu’il veut. L’exemple le plus patent est la commercialisation du riz. Le riz brisé et parfumé devrait coûter tout au plus 280 francs alors que les commerçants le vendent à 350 francs, soit un décalage de 70 francs. Ce qui est pour le riz l’est aussi pour le savon, l’huile, le lait en poudre, le pain, le café. « Ce sont ces incohérences sur les hausses injustifiées des prix des denrées de consommation courante qui font que nous campons sur nos positions », confesse M. Ndao. L’état doit prendre toutes ses responsabilités en fixant les prix des denrées et en prenant des mesures d’accompagnement pour le respect des prix conseillés. Ainsi les défenseurs des consommateurs ont blâmé l’inertie du gouvernement face à la souffrance des Sénégalais. L’état ne fait rien pour apaiser la souffrance des citoyens. Alors que s’il s’agit de problèmes politiques, tous les moyens sont bons pour le régler : l’exemple du report des élections est encore frais. Selon toujours M. Ndao, « l’État doit baisser les loyers de 30 à 40 % pour augmenter le pouvoir d’achat des Sénégalais ». Pour dénoncer tout cela, les associations consuméristes comptent faire un sit-in le 30 mars devant les locaux de Walf Tv.
Economie
L’ASCOSEN PREND LE CONTRE-PIED DU MINISTRE DU COMMERCE « La baisse des prix est bien possible »
Les associations consuméristes rejettent totalement l’idée que les prix des denrées ne peuvent pas être revus à la baisse. Ceci, en dépit de l’aveu de Abdourahim Agne, ministre du commerce. Qui a déclaré il y a trois jours que « l’inflation allait se poursuivre parce qu’elle est imposée par le marché mondial ». Ainsi l’union nationale des consommateurs du Sénégal (UNCS) et l’association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) ont fait connaître à l’État que la donne peut bel et bien changer. C’était au cours du conseil national de la consommation tenu hier matin.
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