La fourniture de l’électricité reviendra à la normale, ’’ dans les prochains jours certainement ’’, dit la SENELEC

‘’Ce qui est essentiellement à l’origine’’ des coupures d’électricité notées récemment, ‘’c’est l’indisponibilité de la centrale privée GTI qui a connu un incident le jeudi 19 juin et cette centrale représente à peu prés en terme de production quelque 50 mégawatts sur le réseau de distribution de SENELEC’’, a expliqué Mamadou Diallo du département communication de la société, interrogé par Radio Sénégal (publique).

La réparation de cette panne est ‘’en cours (…) Nos techniciens sont en train de s’affairer sur la question depuis le jeudi’’, date des incidents qui ont entraîné cette indisponibilité de GTI, a ajouté le responsable de la SENELEC.

‘’Il faut dire que c’est un incident qui est assez sérieux, mais enfin une solution est en train d’être mise en œuvre et dans les prochains jours certainement, la situation va revenir à la normale’’, a précisé M. Diallo selon qui, le véritable problème de la SENELEC est lié à ‘’des problèmes de production’’.

‘’On a connu un renchérissement du coût du baril du pétrole. SENELEC a connu quelques difficultés d’approvisionnement qui sont en cours d’être réglées parce que le gouvernement a apporté son appui’’ à la société, a-t-il rappelé. ‘’Pour ce qui concerne l’approvisionnement, la situation commence à revenir à la normale depuis, mais entre temps, après la conférence de presse du ministre de l’Energie, malheureusement on a eu cet incident et comme je vous l’ai dit, GTI représente 50 mégawatts sur le réseau. C’est quand même assez sensible en terme de production’’, a-t-il précisé.

Au cours d’une rencontre avec la presse convoquée récemment, le ministre de l’Energie Samuel Sarr a assuré que la production et la distribution de l’énergie électrique ’’devraient revenir à la normale pour compter’’ de la semaine qui allait du 9 au 15 juin dernier, suite à d’autres délestages.

Ceux-ci résultaient ‘’pour l’essentiel d’arrêts programmés de certaines centrales de la SENELEC, pour cause d’entretien entraînant néanmoins un déficit de 90 MW, accentué par le retrait momentané des 50 MW de GTI’’, avait expliqué M. Sarr.

Le ministre avait également évoqué des ‘’turbulences au niveau de l’approvisionnement en combustible de la société, marqué par un renchérissement du coût du baril de pétrole sur le marché mondial à 139 dollars’’, pour expliquer ces perturbations.

Les ’’tensions de trésorerie’’ que connaît la SENELEC ont selon lui induit ’’des difficultés certaines dans la programmation financière de la société, car ses coûts de revient ont connu des hausses de plus de 40 pour cent, tandis que dans le même temps, ses revenus n’ont pas été réajustés aux cours du moment’’.

Samuel Sarr avait déclaré par la même occasion que la SENELEC avait été instruite ’’de la nécessaire accélération de la maintenance programmée’’ de son réseau de production, ‘’en raccourcissant les délais d’exécution en fonction de la forte demande de la période’’.

A court et moyen termes, avait encore révélé Samuel Sarr, l’Etat a mis en place une garantie en faveur de la Société africaine de raffinage (SAR) pour les besoins d’une fourniture de 800 tonnes par jour ’’destinées à sécuriser l’approvisionnement de la SENELEC, ainsi que l’achat de 2.500 tonnes à Total’’