Une usine d’assemblage de lampes à basse consommation(LBC) sera installée au Sénégal avant la fin de l’année en cours, révèle le ministère de l’Energie. C’était à l’ouverture de l’atelier organisé par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en partenariat avec le Centre de recherches pour le développement international (Crdi), la Senelec et l’Aser.
Samuel Sarr a annoncé l’implantation d’une fabrique de LBC, grâce à l’appui de l’expertise coréenne, alors qu’il présidait hier la cérémonie d’ouverture de l’atelier portant sur les enjeux économiques et environnementaux de ce type d’ampoules au Sénégal. L’unité industrielle d’assemblage va couvrir les besoins nationaux et l’approvisionnement des autres pays de la sous-région. Des privés nationaux devraient entrer dans le capital de l’entreprise. « Le Sénégal ne dispose pas des ressources fossiles économiquement exploitables. 40 % de nos revenus d’exportation sont mobilisés pour honorer nos factures d’importation du pétrole ». Ces propos du secrétaire général du ministère de l’Energie, Lamine Thioune, jettent la lumière sur la pertinence d’exploiter toutes les potentialités d’économie d’énergie. C’est donc à juste raison que le Sénégal s’est engagé résolument dans la généralisation de l’utilisation des lampes à basse consommation ( Lbc). « Les lampes à incandescence sont énergétivores. Le choix des LBC permet de réduire les émissions du Co2 et notre dépendance des énergies fossiles », relève pour sa part le Doyen de la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Amadou Ndiaye.
Des enjeux écologiues
Les Lbc consomment 5 fois moins d’énergie que les lampes à incandescence. « Le remplacement de 3.500.000 ampoules à incandescence par des Lbc aura pour effet de réduire la facture de la clientèle pour aboutir à des économies d’énergie », révèle le directeur général de la Senelec, Seydina Kane. La Société d’électricité pourrait, à terme, économiser 100, 6 GWh par an. « Le remplacement des lampes à incandescence par des Lbc est irréversible. Le ministère a initié des textes législatifs et réglementaires devant interdire les lampes à incandescence au 2e semestre de 2011 », annonce le représentant du ministre de l’Energie. En tout état de cause, l’Agence d’électrification rurale (ASER) qui envisage de porter à 50 % le taux d’électrification rurale par la voix de son secrétaire général, compte saisir toutes les opportunités qu’offrent les Lbc pour accélérer le rythme d’électrification des villages. L’utilisation des lampes à basse consommation revêt un enjeu écologique. Elles émettent moins de gaz à effet de serre. Elles ont donc moins d’impact sur le réchauffement de la planète. Le souci de protection de l’environnement exige le recyclage des ampoules qui contiennent du mercure. Plusieurs experts, comme Moussa Diop et Kathryn Touré, la directrice du Centre de recherches pour le développement international ( Crdi), ont remis sur la table l’impératif de mettre en place un cycle de recyclage pour atténuer ou réduire les conséquences de ses ampoules sur la santé de la population et aussi sur les écosystèmes.
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