Les coupures intempestives d'électricité ne font pas que des malheureux à Dakar. Les vendeurs de lampes recharge et autres bougies se frottent les mains. Avec les délestages de la Senelec, ces accessoires se vendent comme de petits pains.
Ils avaient disparu de la circulation. Mais avec les délestages à répétition, les vendeurs de lampes de recharge qui se faufilaient entre les voitures, sont de retour. Au centre-ville comme dans la circulation des grandes artères de Dakar (Rond-point Liberté VI, Pont de la foire, etc.), ils offrent aux populations leurs marchandises. Les prix de ces lampes, selon Assane Diop, marchand ambulant, varient entre 7 000, 8 000, 12 000 francs et même plus.
Depuis un mois qu'il s'adonne à ce genre de commerce, Assane Diop ne se plaint pas. Car, au moins dans la journée, dit-il, il vend deux à trois appareils. Un client demandant le prix des lampes, hésite à s'en procurer. Parce que, explique-t-il, les coupures perdurent et que nous n'avons pas le temps nécessaire pour recharger ces appareils, la situation revient au même". C'est pourquoi, dit-il, je préfère les bougies. Ainsi, les autres commerçants qui tirent grand profit de ces délestages sont les vendeurs de bougies. Dans les boutiques de quartiers, la vente de bougies marche bien, témoigne Alphouseynou Ba. Selon notre interlocuteur qui tient boutique aux Parcelles assainies unité 2, les bougies se vendent très bien en cette période de délestage. Même s'il n'a pas en tête le chiffre d'affaires et le nombre de bougies vendues par jour, Alphouseynou Ba soutient qu'il en vend beaucoup par jour. Les plus demandées par ces nombreux clients sont les Candelias super. Ces bougies, confie-t-il, s'échangent aux prix de cinquante francs l'unité pour les paquets de huit et quarante francs pour les paquets de seize.
Le boutiquier établi en face de la station d'essence de Khar Yalla abonde dans le même sens que son collègue des Parcelles Assainies. Diallo, comme l'appellent la plupart de ses clients, se réjouit de la bonne marche de son commerce de bougies. Toutefois, il s'inquiète que d'éventuels voleurs ne profitent des mêmes coupures d'électricité pour voler ses recettes. Car, explique Diallo, sa boutique n'est pas bien éclairée malgré les nombreuses bougies et la lampe de recharge allumées. En plus, ajoute notre interlocuteur, «je me préoccupe des denrées mises dans le congélateur et le frigo». Ce père de famille rencontré dans la boutique confie que, désormais, il prévoit dans sa dépense une part réservée à l'achat des paquets de bougies.
Comme les détaillants, les grossistes semblent se réjouir de cette situation créée par la société que gère Samuel Sarr. Toutefois, circonstances obligent, les commerçants qui étalaient leurs marchandises sur les artères du centre-ville étaient aux abonnées absents hier. De l'avis de Assane Diop, vendeur ambulant, ils sont tous partis vers Touba. Un autre lieu où ils pourront aussi proposer leurs marchandises. Parce que, à l'instar de Dakar, la ville sainte de Touba connaît aussi des perturbations dans la distribution de l'électricité.
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