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Economie

Les cadres de la boîte dénoncent la gestion du Dg : Les Ics auraient perdu 35 milliards de francs

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Les cadres de la boîte dénoncent la gestion du Dg : Les Ics auraient perdu 35 milliards de francs

Les cadres de la boîte dénoncent la gestion du Dg : Les Ics auraient perdu 35 milliards de francs

La gestion du Dg Djibril Ngom conduit l’usine de Mbao à tourner en deçà de ses capacités. L’entreprise perd de l’argent, et le personnel est inquiet pour l’avenir. Le trou de la société est impressionnant.

Les Industries chimiques du Sénégal, l’un des fleurons de l’industrie sénégalaise, sont-elles en phase d’entrer dans une période de turbulence ? Il pourrait être répondu de manière positive à cette interrogation, si l’on en juge l’attitude de certains employés de haut niveau de cette structure. Selon ces personnes, les résultats de l’exercice écoulé seraient mauvais au point que l’entreprise aurait accumulé un déficit de 35 milliards de francs Cfa sur ses objectifs. Le responsable de cette situation ne serait autre que le directeur-général, M. Djibril Ngom. Actuellement, la situation serait si mauvaise que la plate-forme de Mbao tournerait largement en deçà de ses capacités.

Un ingénieur affirme : «Depuis le début de l’année 2004, l’usine tourne au ralenti. L’usine d’engrais de Mbao, dans des conditions normales de production, peut fabriquer jusqu’à 1 200 voire 1 400 tonnes d’engrais par jour. Actuellement, elle atteint difficilement 600 tonnes. Par conséquent, les Ics sont en retard sur l’exécution de toutes les commandes émanant du Sénégal, du Mali et du Bénin.» Certains clients auraient tout simplement préféré annuler leurs commandes et s’adresser ailleurs. Les Ics sont leader dans leur secteur d’activité, mais cette nouvelle donne ne peut pas manquer de se répercuter sur leur chiffre d’affaires. De même, il est certain que ses effets sur l’économie du pays ne peuvent être que désastreux.

Avec un capital de plus de 115 milliards de francs Cfa, dont le Sénégal détient un peu moins de la moitié, les Industries chimiques ont réalisé, deux années de suite, en 2001 et 2002, un chiffre d’affaires qui dépasse les 121 milliards de francs Cfa. Ce qui les classe en seconde position de toutes les entreprises sénégalaises, derrière la Société africaine de raffinage (Sar). Les Ics employaient l’année dernière environ 2 090 personnes, compte non tenu des journaliers. Si le marasme dénoncé devait persister, certains employés risquent de se retrouver en chômage technique. «Les ingénieurs sont traumatisés par les cadences de production particulièrement faibles, indignes de la plus grande unité industrielle du pays. Cela fait belle lurette que les agents des Ics ne perçoivent plus de primes de production», se plaignent des cadres de la boîte.

Les raisons de ce marasme tiennent, selon nos sources, à ce que «l’usine d’engrais ne dispose pas d’une matière première appelée sulfate d’ammoniac, indispensable pour l’obtention de cadences maximales de production. La Direction des Ics n’a pas voulu en fournir l’usine. Pourquoi ? Mystère et boule de gomme. Cela est tellement incompréhensible que certains pensent à du sabotage». Les employés mettent cela en parallèle avec l’achat par la Senchim, une filiale des Ics, de 10 000 tonnes d’urée destinées à être revendues au Mali. Les mêmes sources ajoutent : «Quand on sait que l’urée est beaucoup plus chère que le sulfate, il devient difficile de comprendre la logique de M. Djibril Ngom d’autant plus que la vocation du groupe Ics est de fabriquer de l’acide phosphorique et des engrais en tant qu’unité industrielle et non de faire du négoce.» Si la même source prend le soin de préciser qu’une commande de sulfate serait attendue à Mbao pour le mois de juin prochain, elle ne manque pas de signifier que ce sera trop tard : «Les délais de livraison seront largement dépassés et les reliquats des commandes annulés.»

Conséquence du malaise, «les employés de l’usine d’engrais de Mbao sont très inquiets pour leur outil de production et par conséquent pour leur propre avenir qui semble incertain. Aux problèmes de trésorerie qui entraînent des retards dans le paiement de nombreux fournisseurs, s’ajoutent des problèmes de production». Les collaborateurs de M. Ngom, qui critiquent sa gestion de l’entreprise, récusent par avance l’excuse de la baisse des recettes provenant de l’Inde. Pour signifier à quel point la situation est désastreuse, ils avancent que les Ics ne vont pas publier leur bilan financier.

Le Quotidien, pour sa part, n’a pu recueillir la version de la direction de l’entreprise. Jointe au téléphone hier, la secrétaire du Dg, Mme Koné, avait donné la garantie que son patron allait se mettre en contact avec nous. Toute la journée d’hier, la rédaction a attendu en vain un appel de M. Ngom.



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