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Economie

Les ICS ont besoin de 35 milliards pour redémarrer, selon le président des cadres de l'entreprise

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Les ICS ont besoin de 35 milliards pour redémarrer, selon le président des cadres de l'entreprise

 

Dakar, 14 mars (APS) - Les Industries chimiques du Sénégal (ICS) ont besoin de 35 milliards de FCFA pour redémarrer leur fonctionnement, a annoncé le président de l'Amicale des cadres des ICS (ACICS) qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, mardi à Dakar.

"Les ICS ont besoin de 35 milliards de francs CFA pour fonctionner'', a notamment indiqué Momath Bâ, selon qui, il faut ''que l'Etat intervienne très rapidement parce que les installations sont à l'arrêt et l'entreprise a un manque à gagner d'un demi-milliard par jour et une perte nette sèche de 200 millions francs CFA''.

Selon lui, les pertes sont relatives à la logistique, à l'électricité et au personnel qui est employé. ''Il faut que l'Etat intervienne très rapidement pour nous aider à débloquer nos comptes'', a encore insisté Momath Bâ, expliquant que les ICS ont des comptes de plus de 30 milliards qui sont bloqués à l'extérieur et qui devaient constituer le ''cash flow'' de l'entreprise.
En attendant de les débloquer, l'Etat avait, selon lui, promis de prêter dix milliards de FCfa en guise de garantie à la société, pour lui permettre d'accéder à un prêt de la Société générale des banques du Sénégal (SGBS).
Cependant, le blocage des comptes de l'entreprise, ajouté à la conjoncture que traverse l'entreprise, font ''hésiter'' la SGBS, ainsi que les partenaires des ICS. Ce qui fait, selon le président de l'ACICS, que ''les caisses sont totalement vides''.

D'ailleurs, a-t-il poursuivi, les dix milliards ne suffiraient pas puisqu'ils seraient ''utilisés très rapidement'', étant donné qu'avant le blocage des comptes, la société était encore ''moribonde'', car ne recevant plus de commandes ''depuis un an''.
Le déblocage des comptes devrait donc être combiné à une injection d'argent de la part de l'Etat, par un mécanisme de recapitalisation de concert avec les autres membres du conseil d'administration, ou de garantie de prêt auprès d'une banque, a préconisé M. Bâ.

Quel que soit le moyen utilisé par l'Etat, l'entreprise a besoin d'un cash, afin de ''pérenniser l'exploitation'', a-t-il encore noté, ajoutant qu'il faudrait, en plus de ces mesures, ''une revue de la dette'' dans son étalement, avec un différé de deux ans, ainsi qu'une revue des taux d'intérêt.

''Nous faisions des bénéfices de 17 à 18 milliards par année de 1998 à 2000'', a rappelé le chef de département maintenance des ICS, rendant l'Etat responsable de ''la situation désastreuse'' que traverse la boite.

Une partie des problèmes relève du redressement de la comptabilité interne, en plus des pertes dues à des ''frais financiers importants'', ainsi que d'autres éléments contenus dans les rapports d'audit qu'il faudra exploiter pour y voir plus clair.

Faisant remonter les problèmes des industries chimiques à la stratégie de doublement de la capacité de la structure en 1996 qui avait donné lieu à un endettement de 200 milliards de francs CFA, il a indiqué: ''ce niveau d'endettement nous suit''. Pour lui, il était ''très optimiste de prendre presque à court terme une dette aussi importante''.

Se disant ''surpris'' par la taille des pertes en 2003, de l'ordre de 100 milliards, M. Bâ a estimé que les facteurs exogènes, dont l'augmentation au coût mondial du souffre, bien qu'étant des ''facteurs aggravants'' ne peuvent expliquer leur ampleur.

Avec un cumul d'investissement de 700 milliards de FCfa et un capital de 130 milliards, les ICS représentent 15 pour cent des exportations, a souligné Momath Bâ, citant des statistiques.

Les ICS emploient 2500 travailleurs permanents et 10000 saisonniers. Elles réalisent, par année, 40 pour cent de son chiffre d'affaires avec des entreprises locales et participent à des actions de développement dans les localités où elles sont implantées, a-t-il encore relevé.

Classée parmi les ''trois premières entreprises nationales et les premières africaines'', selon Momath Bâ, les ICS, si elle venaient à disparaître, toucheraient non seulement le Sénégal, mais aussi l'UEMOA, à un moment où la Côte d'Ivoire n'a pas retrouvé son dynamisme économique.

Sa production est à 90 pour cent destinée au marché extérieur, notamment à l'Inde qui ''en demande davantage'', selon Momath Bâ, ajoutant que le reste est transformé en engrais sur place pour l'agriculture locale, mais aussi pour les pays de l'UEMOA.

 

 



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