Le programme du Sénégal avec le Fonds monétaire international (Fmi) est arrivé à terme. Désormais, « une nouvelle coopération sans débours » lie le pays à l’institution de Bretton Woods. La révélation est du président sénégalais qui faisait face à la presse, hier, lundi 13 novembre, dans la salle des banquets du palais de la République. Le chef de l’Etat qui entretenait les journalistes sur les questions économiques africaines, notamment sur sa formule : « pétrole contre pauvreté (Wade formula)» et sur les relations diplomatiques, notamment les rapports entre l’Afrique et l’Asie avec en point de mire la Chine, tout en évaluant brièvement au passage les relations africaines avec l’Europe et les Usa, a délivré un satisfecit à la Banque mondiale.
Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, faisait hier, lundi 13 novembre, face à la presse nationale et internationale accréditée au Sénégal dans la vaste salle des banquets du palais. Il a abordé pour les journalistes trois thèmes. A savoir : La coopération Afrique-Asie avec en point de mire la Chine et l’Inde, évaluant au passage celle d’avec l’Europe et les Usa. Il a abordé ensuite la question des infrastructures, avant de donner un cours « magistral » sur sa formule : « Wade-formula » (pétrole contre pauvreté) qu’il dit avoir déjà publié dans le journal « Financial Times » et dans plusieurs autres publications anglophones.
Evaluant les rapports du Sénégal avec les institutions de Bretton Woods, le chef de l’Etat sénégalais qui a révélé que son pays était au terme de son programme avec le Fmi s’est félicité de la bonne disposition de la Banque mondiale. Même si, a-t-il souligné, il trouve que cette dernière devait « faire encore plus », ne comprenant pas au passage pourquoi la Banque mondiale faisait des bénéfices si tant est qu’elle devrait soutenir le développement.
En ce qui concerne le Fmi, le président de la République a assuré que désormais la coopération avec cette institution sera sans débours en attendant certainement que d’autres programmes soient élaborés et mis en application. Toujours est-il qu’il militait ardemment pour une réforme de ces institutions de sorte à mieux prendre en charge les pays moins avancés qui, dit-il, « sont quand même membres ».
Parlant de la coopération avec l’Asie, notamment avec l’Inde et la Chine, le chef de l’Etat s’est évertué à magnifier, lui le libéral, la donne « concurrence » que cela entraîne dans les relations entre l’Afrique et le reste du monde, soulignant au détour d’une idée que la coopération avec l’Inde était « pratique et rapide ». Par ailleurs, même s’il reconnaît que sur le cas précis des Ics, « nous ne sous sommes pas entendu avec les indiens, nous sommes en discussion avec d’autres partenaires », il trouve que l’Inde a une bonne coopération avec l’Afrique.
Sur la Chine, le chef de l’Etat, tout en regrettant que l’Afrique ne se soit exprimée de manière plurielle lors de la dernière rencontre de Beijing (Chine-Afrique), trouve qu’elle ouvre des perspectives importantes pour le continent. Le président de la République a répondu par la suite à plusieurs questions posées par les confrères. Tour à tour économiste, diplomate sans le langage, professeur d’université, il a servi plus un cours théorique sur sa formule, qu’il n’a disserté sur les aspects politiques et sociaux de sa proposition.
0 Commentaires
Participer à la Discussion