Profitant des journées de consultations médicales gratuites organisées ce week-end au Centre de développement communautaire Arafat Excellence, Moussa Touré, ancien ministre de l’Economie et des Finances, en a profité pour faire un diagnostic du secteur de la santé. M. Touré a invité, cependant, à «l’arrêt de la politique sanitaire faite de grands coups de bluff».
Ancien ministre de l’Economie et des Finances, Moussa Touré, a constaté ce week-end, à l’occasion des journées de consultations médicales gratuites en faveur des populations de Grand-Yoff, que «nous avons de sérieux problèmes de santé au Sénégal». Parrain de ces journées de consultations médicales, M. Touré a tenu à tirer la sonnette d’alarme. «Il faut arrêter de faire de la politique sanitaire avec de grands coups de bluff», avise-t-il. Cela, en disant, poursuit-il : «On a inauguré un appareil ici et un centre par-là.» Pour lui, il y a une cohérence à assurer entre les différentes structures et entre les différents acteurs. L’ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a fait savoir que «la santé n’a jamais reçu toute l’attention qu’elle mérite au Sénégal». Non sans dénoncer le désengagement de l’Etat du secteur sanitaire et des «ratés» dans le système de la décentralisation. «L’Etat doit se réapproprier le problème de la santé. On ne peut pas dire qu’on va laisser une mairie s’occuper de la santé, alors qu’elle n’a pas les moyens qu’il faut, ni de politique en la matière», alerte-t-il. Même s’il se dit conscient de l’utilité des infrastructures au sein d’un pays, M. Touré parle de la nécessité de se fixer d’abord des priorités et, ensuite, une hiérarchie dans l’affectation des moyens en fonction des préoccupations des populations. Un politique, dit-il, «doit observer l’espace humain, environnemental et économique et, par-là, faire des choix. Il y a des équilibres à établir. Et la priorité, avant tout, doit être la santé et l’éducation. Car, si on n’a pas une bonne santé et une bonne éducation, on ne peut pas créer le développement», soutient l’ancien ministre de l’Economie et des Finances.
Moussa Touré qui se dit contre «des investissements désordonnés» exige que des moyens conséquents soient mis dans le secteur de la santé pour assurer une bonne prévention. «Il est incompréhensible que, depuis deux ou trois ans, des hôpitaux, comme Abass Ndao ou Grand-Yoff, entre autres, doivent des milliards à des fournisseurs. C’est peut-être vrai ou pas, mais, on ne peut pas observer ou décrier cela, sans que les choses ne bougent. Et pendant ce temps, on entend qu’on a mis 10, 20 ou 30 milliards ailleurs», se désole-t-il. Cependant, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances insiste sur la nécessité d’avoir une chaîne de solidarité qui sera développée dans l’ensemble du pays pour venir en aide aux populations défavorisées. «Les gens n’ont pas les moyens pour suivre leur état de santé. Donc, il y a lieu de développer des actions dans la synergie pour répondre à leurs attentes», indique-t-il
Moussa Touré qui se dit contre «des investissements désordonnés» exige que des moyens conséquents soient mis dans le secteur de la santé pour assurer une bonne prévention. «Il est incompréhensible que, depuis deux ou trois ans, des hôpitaux, comme Abass Ndao ou Grand-Yoff, entre autres, doivent des milliards à des fournisseurs. C’est peut-être vrai ou pas, mais, on ne peut pas observer ou décrier cela, sans que les choses ne bougent. Et pendant ce temps, on entend qu’on a mis 10, 20 ou 30 milliards ailleurs», se désole-t-il. Cependant, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances insiste sur la nécessité d’avoir une chaîne de solidarité qui sera développée dans l’ensemble du pays pour venir en aide aux populations défavorisées. «Les gens n’ont pas les moyens pour suivre leur état de santé. Donc, il y a lieu de développer des actions dans la synergie pour répondre à leurs attentes», indique-t-il
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