La Fédération nationale des boulangers du Sénégal a décidé d’observer 3 jours sans pain. Réunis hier, les boulangers ne veulent pas mettre la main à la pâte pour mouler du pain à partir de vendredi. Et ce, sur toute l’étendue du territoire national.
S’ils mettent leur menace à exécution, il n’y aura pas de pain dans les kiosques et boulangeries à partir de vendredi. Les boulangers ne sont pas contents des décisions prises par les autorités, après leur rencontre de la semaine passée. Il ressort de cette rencontre, la décision de supprimer les 5 % des droits de douane pour le blé. Seulement, si l’on en croit le président de la fédération des boulangers du Sénégal que nous avons joint juste après leur réunion, « c’est le prix de la farine qui nous intéresse ». Il prévient d’ailleurs que « les mois à venir risquent d’être encore plus compliqués ». C’est pour cette raison, précise Amadou Gaye, que « nous avons toujours préconisé des solutions durables ». Les boulangers sont décidés : ils ne veulent plus acheter le sac de farine à des prix aussi élevés, nous dit-on. Ainsi, ces derniers entendent, dans un premier temps « baisser les bras à partir de vendredi. Il n’y aura pas de pain sur tout le territoire national, pendant 72 heures ».
Puis, poursuit Amadou Gaye, « notre interlocuteur sera le chef de l’Etat, Me Wade. Nous allons lui proposer des solutions idoines et durables ». Si, au bout de ce premier plan d’action, il n’y a pas eu de réaction de la part des autorités, ces boulangers entendent passer à la vitesse supérieure. Rappelons que ces boulangers avaient introduit une lettre d’homologation, il y a quelques jours, pour demander une révision des prix avec de nouveaux « formats » qui y étaient adjoints. Il avait été décidé par cette fédération des boulangers du maintien du poids de la baguette de pain de 210g, mais en augmentant 25 Fcfa.
C’est-à-dire que la miche de pain qui coûtait 150 Fcfa va désormais coûter 175 Fcfa. Aussi, les boulangers entendaient proposer « aux consommateurs un gros pain de 240g pour le prix de 200 Fcfa ». Et, « un pain de 120g à 100 Fcfa ». Seulement, cette demande n’a pas connu une satisfaction, sinon pour les meuniers, nous dit-on. Une validation par l’Etat de ces propositions était nécessaire, quand on sait que les prix ne peuvent être changés aussi facilement.
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