« Un baril à 200 dollars, c’est possible. Cette hausse est désormais indexée à la baisse ou à la hausse du dollar. Si celui-ci se renforce de 10%, il y a fort à parier que les prix vont chuter de 40 dollars », a-t-il affirmé dans une déclaration au journal gouvernemental « El Moudjahid », en marge d’une cérémonie officielle.
La déclaration fait déjà frémir les pays consommateurs, qui doivent supporter la charge, de plus en plus lourde, de la cherté accrue des prix du brut. « Les prix sont élevés du fait de la récession au Etats-Unis et de la crise économique qui a touché plusieurs pays, situation qui a influé sur la dévaluation du dollars, et donc à chaque fois que le dollar baisse de 1%, le prix du baril augmente, lui, de 4 dollars et vice versa », a indiqué le président du cartel.
Il estime qu’une amélioration de l’économie américaine aiderait les cours à se « stabiliser ». En revanche, il doute qu’une augmentation de la production puisse contribuer à faire baisser puisque le rapport entre offre et demande est, selon lui, « à l’équilibre ».
Nouveau record des prix du brut
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juin s’est apprécié lundi de 23 cents par rapport à la clôture de vendredi, terminant la séance à 118,75 dollars. Il a atteint lundi matin le niveau record des 119,93 dollars lors des échanges électroniques d’avant-séance.
Les inquiétudes sur l’approvisionnement pèsent énormément sur le prix du pétrole, et la moindre tension géopolitique réenclenche un mouvement haussier. Un pipeline fournissant 40% des approvisionnements britanniques a été fermé à cause de la grève de deux jours entamée par les 1200 employés d’une raffinerie écossaise, créant « un début de panique » dans les stations services. Ce pipeline transporte jusqu’à 700 000 barils par jours et fournit également les marchés internationaux.
Par ailleurs, la production nigérienne est toujours menacée par les attaques des rebelles qui s’en prennent directement aux installations pétrolières, ce qui a contraint Shell à réduire sa production de 169 000 barils par jour. .
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