Face à la presse hier, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs du groupe Bolloré peste contre l'octroi du marché du terminal à conteneurs du Port autonome de Dakar. Ce qui, à ses yeux, risque de mettre leur entreprise dans une zone de turbulence, à l'image des Industries chimiques du Sénégal, des Chemins de fer et de la Société africaine de raffinage. Un scénario catastrophe qui pointe déjà le bout du nez avec la résiliation de nombreux contrats à durée déterminée. Et le pire est à venir avec la menace de plus de mille emplois.
Les travailleurs de la société Sdv ruent dans les brancards. Pour cause, ils protestent contre l'acquisition du marché du terminal à conteneurs du Port autonome de Dakar par la société Dubaï ports World. Mais en l'état, c'est moins l'octroi du marché aux Arabes que la disqualification ‘arbitraire’ de leur boîte qui irrite ces employés de l'armateur. Et ils exigent des pouvoirs publics sénégalais que la lumière soit faite sur cette affaire d'autant que, selon eux, la société en question n'est même pas un armateur.
Face à la presse hier, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs du groupe Bolloré peste contre cette décision qu'il soupçonne de politique. Et qui risque même de mettre leur entreprise dans une zone de turbulence, à l'image des Industries chimiques du Sénégal, des Chemins de fer et de la Société africaine de raffinage. Un scénario catastrophique qui pointe déjà le bout du nez avec la résiliation de nombreux contrats à durée déterminée. Et le pire est à venir avec la menace de plus de mille emplois.
En faisant la genèse de cette affaire, Prospère Sène est revenu sur les différentes péripéties qui ont vu ce juteux marché leur passer sous le nez. De son avis, quatre armateurs ont répondu au dossier d'appel d'offres international pour la mise en concession du terminal à conteneurs du Port autonome de Dakar et leur entreprise a même présenté la meilleure offre.
Seulement, grande fut leur surprise de se voir disqualifiés. Suffisant pour pointer du doigt le pouvoir qui a ‘politisé’ ce dossier.
Pourtant, renseigne M. Sène, le groupe Bolloré avait promis dans un premier temps de mettre sur la table une enveloppe de 50 milliards de francs Cfa en guise de ticket d'entrée, en sus des 335 milliards de francs Cfa d'investissement d'ici à 2010. Là où les Arabes ne promettent de mettre que 200 milliards de francs Cfa.
Il faut aussi rappeler que l'Union démocratique des travailleurs du Sénégal (Udts) avait déjà dénoncé les critères de sélection qui ont offert ce marché sur un plateau d'argent aux Arabes (Dubaï ports World, Ndlr). Dans les colonnes de Wal Fadjri du jeudi, son secrétaire général dénonçait en ces termes cette mesure : ‘Les critères de sélection ont été orientés pour permettre à Dubaï Ports World de rafler la mise’. Et dans son argumentaire, il a révélé que l'appel d'offres exigeait des candidats la fourniture d'information faisant état de leur expérience dans la gestion des terminaux ayant un trafic annuel cumulé minimal de 5 millions de Evp (équivalent vingt pieds) et un trafic minimal de 2 millions de Evp. Ce qui équivaut, aux yeux de l'Udts, à l'exclusion d'office de tous les opérateurs nationaux et locaux de la procédure de pré-qualification.
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