Les hôpitaux sénégalais pourraient bientôt sortir du coma dans lequel ils sont plongés depuis quelque temps. Ils viennent, en effet, de trouver un bon avocat qui va plaider leur cause auprès des pouvoirs publics. Alex Segura, le représentant-résident du Fonds monétaire international (Fmi), qui a récemment visité certaines structures sanitaires, entend plaider au niveau étatique pour un apurement de la dette des hôpitaux. ‘J’ai visité certaines structures sanitaires. Cette situation risque d’engendrer d’autres problèmes. Il faut régler la dette des hôpitaux afin que les fournisseurs puissent redémarrer à traiter avec ces derniers. En plus, nous ne voulons plus être associés aux coupes budgétaires sur programmes sociaux’, a déclaré M. Segura qui animait une conférence de presse en compagnie du ministre des Finances Abdoulaye Diop, à la suite de l’appui budgétaire que l’institution monétaire vient d’accorder au Sénégal. Et le fonctionnaire international informe que les dépenses sociales seront désormais privilégiées dans les appuis budgétaires aux Etats africains qui bénéficieront aussi d’une plus grande flexibilité dans les conditions d’appui budgétaire. ‘Le Fmi veut mettre l’Afrique au cœur de ses préoccupations’, dit-il. Avant de reconnaître que ‘beaucoup de pays africains ont peur de faire appel à nous à cause des conditions du Fonds. Mais nous avons allégé ces conditions en éliminant les critères structurels’.
Estimée à hauteur de 15 milliards de francs Cfa, cette dette des structures de santé a beaucoup déteint sur le fonctionnement des hôpitaux qui manquent de tout. Ce qui est souvent à la source des nombreux mouvements d’humeur notés dans ce secteur. Ainsi, l’implication du représentant du Fmi dans ce contexte de crise financière et de baisse de prévisions de recettes qui pousse l’Etat à recourir à une loi rectificative de finance pour faire des ponctions sur les budgets de ses démembrements, pourrait être décisive pour sortir les hôpitaux de l’ornière.
0 Commentaires
Participer à la Discussion