RETOUR DE GTI DANS LE RÉSEAU : Un apport décisif de 52 MW

Depuis vendredi dernier, la Senelec a constaté la reprise des activités de la centrale Gti dont l’Etat envisagerait de racheter l’ensemble des actions pour les céder à des privés sénégalais. En tout état de cause, ce sont 52 MW qui devraient permettre plus de stabilité dans la fourniture de l’énergie.

Après plusieurs mois de tergiversations, la reprise des activités de la centrale Gti -qui était en panne depuis le 19 juin 2008- est désormais effective.

Un communiqué de la Senelec, informe que le secrétaire général du ministère de l’Energie, M. Lamine Thioune, et le directeur général de la Senelec, Seydina Kane, se sont déplacés vendredi sur le site de ladite centrale pour constater la reprise de ses activités. Ce retour est l’épilogue d’un long feuilleton qui avaient permis aux deux parties de trouver, le 15 mars, un accord à l’amiable concernant le litige commercial né de la panne du transformateur. En effet, entre juin 2008 et décembre 2009, l’Etat a dû verser 23 milliards de Fcfa, soit 800 millions par mois alors que l’autre partie n’était pas en mesure de respecter ses engagements.

Par la suite, l’Etat avait bloqué les comptes de Gti. Toujours est-il que, dans le nouveau protocole d’accord, « Senelec accepte de prendre en charge la fourniture du combustible avec l’accord des pétroliers » et d’« appuyer financièrement Gti pour lui permettre de fonctionner dans les premiers mois », renseigne « L’Observateur ».

Par ailleurs, les Américains devraient céder la place aux privés sénégalais. De fait, l’Etat a pris l’engagement d’acheter toutes les actions de Gti actuellement détenues par l’américain General Electric (60 %), l’italien Edison (30 %) et la Banque mondiale à travers la Société financière internationale (Sfi) (10 %), d’ici août. Ensuite, « l’Etat compte, après ce rachat, livrer la centrale aux privés sénégalais », apprend-on. En définitive, le retour effectif de Gti dans le réseau devrait permettre une meilleure stabilité dans la fourniture de l’électricité. Car jusque-là, selon les autorités de la Senelec et le ministre de l’Energie, les délestages ne seront définitivement derrière nous qu’avec l’atteinte du critère N-2 (signifiant que la demande de pointe doit être satisfaite même en cas d’indisponibilités simultanées des deux plus grosses unités du parc à savoir Gti et Charbon soit 175 Mw) qui ne devrait être effective qu’en décembre 2011. Constituée d’une turbine à gaz (Tag) de 35 Mw et d’une turbine à vapeur (Tav) de 17 Mw, soit une puissance installée de 52 Mw, la centrale Gti est la plus puissante du parc de production de la Senelec.

Elle est également la première centrale de production indépendante réalisée par Senelec sous la forme d’un partenariat public-privé à travers un contrat d’achat d’énergie.