L'Agence américaine pour le développement international (Usaid en anglais) et le gouvernement du Sénégal, par le biais du ministère de l'Economie et des Finances, ont procédé hier à la clôture de la revue annuelle de leur coopération. Ainsi, l'ensemble des projets en cours d'exécution est passé au peigne fin pour évaluer l'état d'avancement des activités aux plans technique, administratif et financier. Et à ce niveau, la satisfaction est notée des deux côtés puisque, selon la directrice par intérim de l'Usaid, Mme Lisa Franchett, le Sénégal a atteint un taux de décaissement de 73 % au terme de l'année écoulée.
Ce qui mérite tout de même une certaine reconnaissance. Une reconnaissance qui procure à notre pays, de la part des Américains, une enveloppe de 134 millions de dollars, soit 73 milliards 700 millions de francs Cfa, pour la période 2006-2010. Un appui qui sera axé sur les domaines de l'éducation, de la croissance économique, de la santé, et de la reconstruction de la Casamance.
Et la mayonnaise ayant pris, il s'agit maintenant pour le Sénégal, d'amplifier ces résultats et d'entretenir la dynamique déjà enclenchée.
Pour le ministre délégué au Budget, Adjibou Soumaré, tout comme l'adjoint au directeur de la Coopération économique et financière, Diatourou Ndiaye, ce nouveau cadre de coopération portant sur la période 2006-2010 tire profit des enseignements de la précédente qui a permis la réalisation d'importantes activités au bénéfice des populations sénégalaises, notamment dans les domaines de la santé et de l'éducation. ‘Les conclusions auxquelles nous avons abouti font apparaître une large prise en compte des priorités du Sénégal en matière de développement économique et social. Appui qui couvre des domaines aussi importants que la santé, l'éducation, l'appui à la croissance économique, la promotion du secteur privé, la restauration de la paix en Casamance’ cite le ministre délégué au Budget.
Ce tableau jusque-là reluisant est un peu assombri par quelques manquements. Ainsi, au cours de cette rencontre, certaines difficultés pouvant entraver la bonne exécution des programmes ont été mises en exergue par les deux parties.
Il s'agit notamment pour le Programme croissance économique, de la dualité marquée entre les systèmes de quota de charbon et de gestion durable basé sur les plans de forêts aménagées. Et à ce niveau, la partie américaine plaide pour une suppression totale des systèmes de quota.
Pour le programme santé, il est fait état de la nécessité pour les partenaires au développement à mettre en place un cadre formel pour la coordination de leurs activités et celle des agences d'exécution au niveau district.
Les problèmes décelés au niveau de l'éducation concernent surtout l'absence de formation initiale des professeurs vacataires dans les collèges de proximité, et de personnel enseignant féminin dans ces mêmes établissements.
De l'avis de Mme Franchett, le programme Casamance souffre de l'absence d'un cadre de concertation permettant aux personnes chargées de sa coordination de suivre son évolution.
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