Route Kaolack-Tamba : L`UE rectifie Bara Tall

L’Union européenne, contrairement à une annonce de Bara Tall, le P-DG de Talix Holding, n’a pas octroyé sept milliards de Francs CFA à Eiffage pour «conformer les travaux de la route Kaolack-Tambacounda». M. Tall s’est trompé, selon Gilles Hervio, le chef de le Délégation européenne à Dakar.


«J’ai noté que depuis un certain temps, Monsieur Bara Tall me cite souvent. Quelques fois, il cite ce que j’ai effectivement dit mais quelques fois, il dit des choses tout à fait erronées», a déclaré Gilles Hervio dans un entretien avec Kotch, paru ce lundi 10 mai.

Dans un document remis à la presse, il y a quelques jours, où il expliquait les raisons de ses déboires avec l’Etat, Bara Tall affirmait que face à la dégradation avancée de la route Kaolack-Tamba, financée par l’Union européenne, le chef de cette mission, Gilles Hervio, «en avait conclu que la faute incombait à l’Etat du Sénégal qui faisait supporter aux routes qu’il construit plus de trafic qu’elles n’en peuvent supporter».

A partir de ce constat, ajoute le patron de Talix Holding, l’UE décida de renflouer de 7 milliards de Francs CFA l’entreprise (Eiffage) pour lui permettre de «conformer ses travaux à l’intensité et à la nature du trafic sur cette route».

«Cette annonce ne repose strictement sur rien. Le Seul contrat que nous finançons avec la société Eiffage est le tronçon entre Kaolack et Mbirkilane, a rectifié Gilles Hervio. Le montant total du projet est d’un peu moins de 8 milliards (de Francs CFA). C’est le montant total pour faire une route. Ce n’est donc en aucun cas un supplément.»

A en croire le représentant de l’Union européenne à Dakar, «Bara Tall a été mal informé». Gilles Hervio d’ajouter : «S’il m’avait appelé je lui aurais dit que ses informations sont erronées.»

«Seul un complément pour le financement de quelques travaux complémentaires, y compris un dallot a été financé pour moins de 700 millions de Francs CFA. Dans l’autre partie de la route, entre Mbirkilane et Tambacounda, qui a été construite par deux sociétés portugaises, des financements complémentaires d’environ 7 milliards de Francs CFA ont dû être payés pour la révision des prix et des travaux d’assainissement, qui n’ont rien à voir avec un renforcement de la route», a précisé M. Hervio.