La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) veut baisser la tension entre le secteur privé et l’Etat, née suite à la polémique sur le paiement intégral ou non de la dette intérieure, en particulier pour les entreprises du Btp. Affirmant qu’il n’était pas nécessaire de polémiquer sur des dettes, le ministre Thierno Lô appelle les deux parties à fumer le calumet de la paix. C’était à l’occasion de la visite qu’il a rendue avant-hier à la Cnes. Selon le ministre de l’Artisanat, du Tourisme et des Relations avec le secteur privé, il faudrait taire les divergences et les querelles inutiles, car le Sénégal comme tout Etat structuré a des instances de règlement des contentieux. ‘Nous sommes une république, il est donné à toute personne désireuse d’entrer dans ses droits de saisir ces instances’, dit-il, affirmant qu’il était favorable à un règlement de tous les contentieux financiers. Et de renchérir : ‘Si quelqu’un considère que l’Etat du Sénégal lui doit de l’argent, il doit souscrire un document et le présenter’.
D’autre part, face à la crise économique, la Cnes invite l’Etat à nouer un partenariat avec le privé. De l’avis de Mansour Kama, le patron de cette organisation, les deux parties doivent s’aligner pour briser les entrailles du sous-développement. C’est ce qu’a compris la Cnes qui, depuis un an, ne cesse d’inviter à une concertation, qui est le seul moyen de mobiliser les énergies pour la relance économique du Sénégal, rappelle Mansour Kama. ‘Seule la concertation peut nous permettre de résoudre les problèmes économiques du pays’, déclare le patron de la Cnes. Et de poursuivre : ’Le dialogue socio-économique représente pour nous une manière d’orienter les relations entre le secteur privé et l’Etat’. Mansour Kama rappellera que ce cadre de concertation s’inscrit dans un contexte de crise économique difficile. Selon lui, ce partenariat est d’autant plus urgent pour les acteurs, que leur enthousiasme commence à s’estomper avec les conclusions découlant de la revue annuelle du Dsrp. Aussi, propose-t-il de porter le secteur privé, qui englobe l’informel, au cœur des processus de développement.
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