Le projet de la zone économique spéciale et celui de la plate-forme de Diamniadio apparaissent comme étant des projets complémentaires sur certains aspects. Il s’agit d’une réaffectation de financements qui, pour partie, pourrait permettre le financement de l’autoroute à péage, infrastructure essentielle dans la mise en valeur de cet espace économique destiné à devenir un nouveau pôle de croissance économique et à désengorger la zone urbaine de Dakar.
Dans le souci de respecter les principes qui guident le Millénium Challenge Account (Mca) notamment l’appui de projets du secteur privé, le Millenium Challenge Corporation (Mcc) a considéré qu’il était plus indiqué de réorienter les ressources qui devaient être affectées à la plate-forme de Diamniadio à d’autres projets qui sont plus en accord avec ses missions premières.
Ainsi, nous dit-on, il s’est agi, pour le Gouvernement du Sénégal, tirant les conséquences du repositionnement du Mcc, de trouver un moyen d’assurer une interaction positive des deux plates-formes pour mieux rentabiliser les infrastructures autour desquelles sont bâtis les deux projets, en particulier l’autoroute à péage et l’aéroport international Blaise Diagne, mais aussi de dégager des ressources additionnelles pour le financement d’autres projets de développement. C’est ce qui a conduit le Sénégal a demandé au Mcc de participer au financement de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio. À travers la conférence de presse, hier, le ministre délégué auprès du ministre de l'Économie et des Fiances, chargé du Budget M. Ibrahima Sarr tient à éclairer la lanterne des sénégalais.
"Le financement des Américains n'est pas perdu, mais il est orienté vers d'autres projets. L'option qui a été retenue est cohérente », a estimé M. Sarr. Celui-ci a également précisé « qu’il n'y a pas de projet américain constitué par la Plate-forme de Diamniadio qui s'oppose à un projet sénégalais qui serait représenté par la Zone économique intégrée ». Selon, lui ces deux projets sont ceux de l'État du Sénégal. Le premier a été élaboré avec l'expertise sénégalaise qui l'avait proposé aux Américains et ce sont les mêmes autorités qui ont élaboré le deuxième (la Zone économique intégrée). Ainsi, il a révélé que les autorités attendent de la Zone économique spéciale intégrée de Diamnianio (Zes) la création de 40.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects quand, ce projet dont la concession a été accordée à Jafza International (Dubaï) atteindra sa phase de croisière.
Il est prévu d’attirer en moyenne 400 entreprises au cours des 5 premières années d’exploitation et près de 1.000 entreprises au bout de 20 ans. "Faites-nous confiance. Nous sommes capables de défendre l'intérêt du Sénégal. Ne vous faites pas d'illusion. Dans tous les grands projets, il y aura toujours des contestataires", a indiqué M. Sarr tout en réfutant le terme nébuleux utilisé par leurs détracteurs dans l'attribution du marché à Dubaï. Mais, auparavant, il a relevé que cette dynamique qui vise à attirer les investissements directs étrangers s’inscrit dans une option économique. Cette option vise aussi à porter la croissance économique à un niveau soutenu de l’ordre de 7 à 8 % par an.
" Les entreprises qui viendront s'installer dans cette zone ont atteint le top mondial. Elles vont apporter à la fois de l'investissement et de la technologie", a précisé M. Sarr affirmant que les perspectives qui s’offrent au Sénégal à la suite de ce choix stratégique se résument en une rationalisation et en une mise en cohérence en matière de développement de zones économiques au Sénégal. "La priorité, c'est de réaliser une nouvelle zone. Et il n'est pas question de reculer", a soutenu la directrice générale de l'Apix Mme Aminata Niane.
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