APRES UNE SEMAINE DE MARIAGE AVEC UN MODOU- MODOU D'ESPAGNE : A.F rejoint son copain en Italie

Beaucoup de parents jouent avec le mariage qui est quelque chose de sacré. Imposer à une fille de se marier avec quelqu'un qu'elle ne sent vraiment pas cause souvent des problèmes difficiles à régler dans les familles. Ce genre de mariages finit souvent par se détériorer. Ceux qui sont au courant de la relation entre A.F et un modou-modou d'Italie ne diront pas le contraire. Car la jeune fille A.F a rejoint son copain en Italie, une semaine seulement après avoir séjourné chez son mari en Espagne. Aujourd'hui, elle vit avec son copain tout en traînant une grossesse dont personne ne connaît l’auteur.

Les faits remontent à la première semaine du mois d'août. Une jeune fille résidant à Guédiawaye a rejoint en Espagne son mari après mariage. Pas pour longtemps. Car elle quitte son mari, une semaine après, pour aller chez son copain en Italie. Selon les voisins de son mari qui l’ont trouvé à maintes reprises dans une cabine téléphonique en Espagne, elle profitait des absences de ce dernier pour appeler son copain, histoire de peaufiner sa fugue vers l’Italie. Au début, ses documents (passeport avec visa long séjour pour son permis de séjour) étaient entre les mains de son mari. Mais le jour où celui-ci a laissé le titre de voyage à la maison, elle en a profité pour les récupérer et partir en Italie, renseigne son oncle qui réside en Italie. « J'étais en Hollande pour une visite d'affaires. Injoignable à Amsterdam, je suis resté près de trois mois sans avoir les nouvelles de la famille. Au retour, j'étais parti à Milan pour acheter des marchandises. Quand je l'ai vue à la gare de Milan avec un homme s'apprêtant à prendre un train, elle n'a pas voulu me saluer. Pour moi elle était en compagnie de son mari. Et j'avais préféré lui faciliter la tâche pour ne pas la déranger. La nuit, j'ai appelé sa maman pour lui dire que j'ai vu A.F, mais elle n'a pas voulu me saluer. C'est ainsi que sa maman m'a raconté les faits. J'ai failli tomber en syncope, car vraiment je ne m'y attendais pas. Je ne m’en suis pas arrêté là car, le lendemain, j'ai entamé des recherches à travers les "Modou" du nord d'Italie (Milan, Brescia, Bergamo...). Aux dernières nouvelles, on m’a dit qu'elle est à Brescia. J'ai sonné l'alerte chez tous les Sénégalais que je connaissais à Brescia. Mais jusqu'à présent rien», informe l'oncle de la jeune fille. Et de poursuivre : « Ce n'est pas une surprise, d'après ce que sa maman m'a dit. Puisqu'au début, la fille avait refusé de se marier avec le gars, mais, sous l’insistance de ses parents, elle a finalement accepté. Aussitôt après, elle a accepté le mariage. C'est ce que sa maman m'a raconté. Et sur ce point, je ne suis pas d'accord avec elle. Elle ne devait pas imposer le mariage à sa fille. Elle devait lui laisser choisir son homme. C'est une erreur fondamentale qui a causé tous ces problèmes. La vie de la fille sera gâchée », poursuit-il. « Maintenant, tout le monde est responsable. On va entrer en contact avec la police italienne tout en profitant de la solidarité des "modou-modou" pour trouver la fille. Le mari, lui, a débloqué beaucoup d'argent rien que pour trouver une femme. C'est vraiment injuste». Après des recherches menées dans des hôpitaux du Nord, la fille est retrouvée avec trois mois de grossesse. Maintenant, le problème qui se pose c’est l’identification du bébé qu'elle porte dans son ventre puisqu'elle n'a séjourné qu'une semaine chez son mari en Espagne. Si ce dernier annule le mariage, elle sera en situation clandestine. Toutefois, la jeune fille peut avoir un séjour de six mois pour des raisons de maternité. Son oncle conclut : « Si c'est son mari qui est le papa du bébé, on va essayer de régler ça en famille. Au cas contraire, son copain va rembourser au mari la somme qu'il avait donnée pour le mariage. C'est ce que je vais proposer au mari et à la maman qui est à l'origine de tout cela ». L'oncle, très disponible, nous a mis en rapport avec la maman de la jeune fille qui a préféré ne pas commenter l’attitude de sa fille. Elle a toutefois consenti à nous donner le numéro du «modou-modou» d'Espagne qui avait épousé sa jeune fille. Quand on l'a appelé pour avoir sa version sur les faits, on est tombé sur le répondeur. Ces cas sont aujourd'hui très nombreux en Europe. Beaucoup de jeunes filles n’acceptent le mariage avec un immigré que par intérêt