Mardi prochain, le tribunal correctionnel de Dakar jugera une affaire rare dans les annales de la justice sénégalaise. Deux cabinets d'avocats vont comparaître devant le juge, suite à une plainte déposée par Assurances la Sécurité Sénégalaise (ASS) pour usage de faux et tentative d'escroquerie.
Deux grands cabinets d'avocats dont nous tairons les noms pour le moment, pour n'avoir pas encore réussi à entrer en contact avec leurs principaux responsables, vont répondre mardi prochain des délits d'usage de faux et de tentative d'escroquerie. Ce, suite à une plainte de Assurances la Sécurité Sénégalaise devant le juge correctionnel, après que ladite société d'assurances a constaté par un huissier qu'elle a été victime d'usage de faux et de tentative d'escroquerie, commis par les deux cabinets. Selon nos sources, le procédé des deux cabinets était le suivant. Ils envoyaient des dossiers de victimes d'accidents à Ass pour des demandes d'indemnisation. Mais, au regard du nombre assez impressionnant de dossiers, les autorités de la compagnie ont commencé à avoir des soupçons. Alors, elles décident d'y voir un peu plus clair. C'est ainsi, après vérification, qu'ils eurent la surprise de leur vie, en constatant que les dites victimes n'avaient pas mandaté les avocats. Pis, elles n'étaient même pas au courant de telles démarches en leurs noms. Le cas le plus flagrant a été relevé au village de Mbao. Dans ce village, où un dossier de 25 victimes d'accident leur a été envoyé par lesdits cabinets, Ass a décidé d'y effectuer une descente pour y voir plus clair. Ceci, en prenant la peine de commettre un huissier pour constater. Enorme surprise ! Ces dites victimes d'un accident de la circulation, leur affirment qu'elles n'étaient point au courant d'une telle démarche des dits cabinets. Mieux, elles soutiennent n'avoir commis aucun cabinet pour la prise en charge de leurs indemnités. Quand les cabinets ont été saisis par Ass pour leur faire part de leur étonnement, la compagnie n'a eu comme seule réponse que celle-ci, pour le moins laconique : les dits cabinets ont été saisis par un agent d'affaires qui leur a aussi remis les certificats médicaux des accidentés. Car, la quasi-totalité des dossiers sont accompagnés de certificats médicaux délivrés par des médecins privés. Pire, poursuit une source proche du dossier, dans les dossiers dont les Ass sont en possession, figurent certaines victimes qui sont mortes depuis longtemps, et qui seraient présentées comme des vivants.
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