La famille Diallo a poussé un ouf de soulagement ! Baye Zale qui avait été arrêté, suite à la mort de sa femme Fama Niane, a recouvré hier la liberté pour «insuffisance de preuves» au moment où Le Quotidien était chez lui à Rufisque pour se renseigner sur la personnalité de l’homme.
Baye Zale Diallo a humé l’air de la liberté, hier. Soupçonné d’être le meurtrier de sa femme, trouvée décapitée à la corniche ouest de Dakar, il a été finalement relâché, au terme de sa garde à vue à la Division des investigations criminelles (Dic) pour «insuffisance de preuves».
C’est hier soir que des sources proches de l’enquête ont donné l’information alors que, Le Quotidien s’est rendu dans la matinée au domicile familial de M. Diallo sis à Rufisque, pour se renseigner sur la personnalité de l’homme. Même si de «sérieuses charges» pesaient sur Baye Zale Diallo, comme le relayait une partie de la presse, sa famille n’a jamais douté de son innocence et du drap candide qui l’enveloppait. La grande sœur de Baye Zale Diallo s’est montrée irascible à l’idée que son frère soit accusé d’être l’auteur d’un tel crime. Khadidiatou Diallo, qui a été également emportée dans le rouleau compresseur de la Police, avant d’être relâchée, croyait fermement que c’est la main divine qui est passée par là. Mais, elle s’attachera à balayer les stigmates de «l’acharnement» dont sa famille est victime.
Les mots sortaient difficilement de sa bouche et elle les prononçait sous le contrôle de ses enfants qui lui rappelaient, parfois, les «mises en garde de la Police». En effet, les limiers lui auraient notifié son devoir de réserve face à la presse «pour ne pas gêner l’enquête». Mais, c’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle déverse son trop plein de rancœur, surtout face à ce qu’elle qualifie de «harcèlement médiatique». Selon la dame Diallo, la mort de sa belle-sœur, Fama Niane, est déjà un «lourd chagrin» qui s’ajoute à «l’anathème» décoché sur eux, par une partie du quartier Cheikh, établi à Gouye Mouride. Néanmoins, s’est-elle réjouie, elle continue de recevoir des visiteurs qui lui apportent un réconfort «oh combien important».
Khadidiatou Diallo ne cessait de s’interroger, au cours de l’entretien : «Comment quelqu’un qui est incapable de faire du mal à une mouche, peut-il tuer et décapiter un être humain qui est, de surcroît sa femme ?» Mieux, elle soutient avoir vu que son frère vouait un «amour fou» à la défunte Fama. Tout en larmes, elle a rappelé les «difficiles moments» passés par Baye Zale lorsqu’il a été informé du décès de sa femme. «Saliou (Baye Zale) est allé lui-même faire des avis de disparition dans des organes de presse», assure encore Mme Diallo. Cette dernière a qualifié son frère de «doux, poli, gentil» et qui n’avait que deux occupations : «Le taxi (comme chauffeur) et la vente de vidéo Cd.»
Même les amis avec qui il a grandi dans le quartier l’ont perdu de vue «à cause de son emploi». Des jeunes trouvés non loin de la maison de Baye Zale Diallo ont également décrit un homme qui est d’un «commerce facile» et qui «n’a jamais eu maille à partir avec la Justice». Ils ont ainsi exprimé leur surprise de voir un homme comme Zale accusé d’une telle ignominie. «Ce Zale en est incapable !», affirment ses amis. C’est ce qu’aurait compris la Police qui n’a pas pu réunir les preuves nécessaires pour l’inculpation de Baye Zale Diallo.
Sa libération qui est survenue, hier, ouvre la voie à toutes les interrogations : Qui a pu commettre cet acte ? Quelles sont ses motivations ? Le procureur renvoie la copie à la Police qui est encore à pied d’œuvre, soit pour apporter des preuves suffisantes de la culpabilité de Baye Zale Diallo, soit pour mettre aux arrêts le ou les présumés criminels qui seraient encore en liberté.
0 Commentaires
Participer à la Discussion