Fin de cavale d'un caïd à Grand Yoff: Le trafiquant Chaka est le fils du délégué de quartier

À trente-deux ans, Cheikhna Ndiaye est devenu un trafiquant notoire de drogue. En l'espace de quelques années, il est devenu le principal fournisseur dans plusieurs quartiers. Son quartier général s'appelle Arafat "Réseau". Il se faisait ravitailler à partir de Guédiawaye. Il a été arrêté avec 2 kilogrammes de cannabis, et une importante somme d'argent provenant de la vente de plusieurs appareils.

Fils du délégué de quartier, Cheikhna Ndiaye alias Chaka a causé beaucoup de problèmes aux enquêteurs. En effet, malgré les efforts déployés par les limiers, l'enquête a été entravée par son père, qui avait refusé de coopérer. Pour l'arrêter, les enquêteurs ont reçu une information anonyme, les informant des activités illicites de Cheikhna. Les éléments du commissariat de Grand Yoff finiront par mettre la main sur le trafiquant. Au cours de l'enquête, Cheikhna Ndiaye alias Chaka, tentera de corrompre les enquêteurs en leur proposant une somme de 500.000 francs, afin qu'ils le laissent libre. Pour ne pas entraver leurs enquêtes, les policiers n'ont pas entièrement décliné l'offre, car Chaka leur a proposé aussi, de leur balancer le nom de son fournisseur. Chemin faisant, il conduira les policiers auprès de ce dernier, du nom de Aboulo, habitant à Guédiawaye au quartier Notaire. Pour épingler ce dernier, il a fallu lui tendre un piège.

Manque de moyens criard des policiers…

C'est ainsi qu'il a été saisi au téléphone par Cheikhna, qui lui proposera d'acheter trois kilogrammes de cannabis. En compagnie des policiers enquêteurs, ils trouvent le fournisseur sur place, comme convenu. Mais, avec les caprices de la Sénélec , dès leur arrivée sur les lieux, une coupure d'électricité se signale. Le mis en cause profite de l'obscurité pour prendre la poudre d'escampette, en sautant de l'étage supérieur. Il parvient ainsi à s'échapper temporairement des mains des policiers. Quand même, les limiers avaient des informations sur ses activités. En effet, Chaka avait ouvert un compte d'épargne qui contenait un montant de 1.150.000 francs Cfa à la Poste de Grand-Yoff. C'est ainsi que les policiers font le pied de grue devant les locaux de la Poste quotidiennement, car le trafiquant ne pouvait pas disparaître éternellement dans la nature. Chaka, comprenant qu'il serait épinglé s'il se pointe à la poste, passe par le canal d'un de ses amis à qui il remet son carnet. Mais, Chaka ignorait qu'au niveau de chaque caisse, l'information était affichée. C'est ainsi que dès que ce dernier s'est présenté, il sera contraint par l'agent d'appeler le propriétaire du compte pour signer le document. Le trafiquant sort alors de sa cachette, et se pointe. Il sera vite maîtrisé par les enquêteurs. Au cours de l'interrogatoire, il expliquera aux enquêteurs qu'il avait loué une chambre aux Hlm Grand Yoff, qui lui servait de cachette. C'est ainsi qu'il conduira les enquêteurs dans cette fameuse chambre où divers objets ont été découverts. Il s'agit entre autres, d'un téléviseur, d'une vidéo, d'un Vcd, d'une chaîne à musique, décodeur etc. Fouillé, un joint a été trouvé dans sa poche, plus une somme de 30.000 francs. Il est actuellement déféré au parquet.

En outre, au cours de l'enquête, les policiers enquêteurs ont été confrontés à un. À ce sujet, un des leurs révèle : « Nous cotisions chacun 1000 francs pour louer des clandos afin de mener notre travail à bien ».