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L’ELEVE DU LYCEE BLAISE DIAGNE N’A PAS ETE ENLEVEE Comment Tislim Dieng a berné son monde ?

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L’ELEVE DU LYCEE BLAISE DIAGNE N’A PAS ETE ENLEVEE Comment Tislim Dieng a berné son monde ?
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Cela ne fait aucun doute : les policiers sont solidaires entre eux. Et « l’enlèvement » de la fille de Cheynoune Dieng, policier de la circulation, en est un exemple. En effet, le Directeur général de la Sûreté nationale, Léopold Diouf, avait ordonné aux policiers de mobiliser les moyens pour retrouver la fille ainsi que les kidnappeurs. Et l’alerte a été donnée dans tout le territoire national pendant 48 heures. Au finish : la vérité est renversante !

Par mesure de sécurité, nous n’avions pas voulu écrire que Tislim Dieng avait appelé son père sur son téléphone portable pour l’informer de son « enlèvement » avant de lui décrire les lieux où elle se trouvait. Ce, d’un commun accord avec son père qui nous avait même demandé de ne pas écrire qu’il est policier et que Taslim l’a appelé au téléphone. Car, craignait Cheynoune Dieng, « les ravisseurs pouvaient lui retirer le téléphone.

Les mensonges de l’élève

« Papa j’ai été enlevée par une dame ce matin à l’arrêt du bus de la ligne 8. Elle m’avait dit qu’elle allait m’aider à rattraper le bus. Et quand j’ai pris place à bord de sa voiture, elle m’a donné de la boisson sucrée. Et lorsque que j’ai bu, je me suis endormie. Actuellement, j’ai repris mes esprits, mais je ne peux pas vous dire là où je me trouve. Elle m’a enfermée dans une case et l’endroit est entouré d’arbres », informe Tislim Dieng au bout du fil. Tout en précisant à son papa qu’elle a mis son téléphone en vibreur. Alerté, nous avions nous-mêmes, trompés au même titre que la police, envoyé des messages de soutien à la fille sur son téléphone portable. Ce que peuvent vérifier les policiers à la Sonatel.

L’amour d’un père

Pour maintenir le contact avec sa fille, Cheynoune Dieng, policier dans la brigade chargée de la circulation, lui envoie du crédit. Le lendemain, c’est-à-dire, le jeudi 30, la fille joint encore son père pour l’assurer qu’elle est toujours en vie. « La femme m’a donné à manger », dit-elle à son père. Quelques minutes plus tard, la communication est coupée entre la fille et son père. C’est la tristesse. Mais, le policier garde son sang froid et s’en remets au bon Dieu. « Je n’arrive plus à la joindre, mais je m’en remets à Dieu », nous fait savoir Cheynoune Dieng, dans la nuit du jeudi au vendredi ; tout en nous remerciant de notre collaboration. Pendant que de leur côté, les policiers investissaient toutes les zones suspectes du territoire national pour retrouver la fille et mettre la main sur ses « ravisseurs ».

Le coup de fil de la tromperie

Enfin ! le coup de fil libérateur arrive ce vendredi 31 mars. Très tôt le matin, le policier qui ne parvenait plus à fermer l’œil, reçoit un coup de fil de sa fille qui l’informe qu’elle est au croisement de Saly. Informés, les policiers débarquent dare-dare sur les lieux pour récupérer la fille. Interrogée, brièvement sur les lieux, Tislim Dieng raconte qu’elle a été abandonnée sur les lieux par un homme. La fille qui précise au passage qu’on lui avait bandé les yeux, soutient que le trajet qu’elle a eu à parcourir aura duré à peu près 45 minutes. Aussitôt après, les policiers l’embarquent dans leur voiture pour essayer de trouver le site des ravisseurs dans l’agglomération de la ville de Mbour. Une recherche restée vaine.

Les doutes de la police

L’état dans lequel la fille a été retrouvée sème des doutes dans l’esprit des flics. D’abord, racontent des sources ayant participé à l’opération, « Il n’y avait aucun pli sur ses habits. Ensuite, les arguments qu’elle nous a servis ne tiennent pas la route. Par exemple, elle a déclaré que la dame lui avait remis de la boisson sucrée. Et elle s’est endormie après en avoir bu une partie », soulignent toujours les mêmes sources. « Comment, peut-on kidnapper quelqu’un tout en la laissant avec son téléphone portable durant 48 heures sans non plus demander une rançon », s’interrogent nos sources. Suffisant donc, pour que les éléments de la Sûreté urbaine en charge de ce dossier ramènent la fille dans leurs murs pour mieux creuser l’affaire.

« J’étais partie voir une copine à Mbour »

C’est à 16 heures 30 minutes que la fille est entrée dans les locaux de la police centrale. Elle portait un pantalon jean et un body bleu ciel, en compagnie de son père. Aussitôt après, le commissaire Seydou Bocar Yague de la Sûreté urbaine, ordonne au commissaire de la Brigade de lutte contre la criminalité d’interroger la fille en aparté. Pressée de questions, la fille craque et lâche le morceau. « Je n’ai pas été enlevée par une dame. J’étais partie voir une de mes copines à Mbour. J’ai fait de l’auto-stop et c’est une dame qui m’a déposée à Mbour », révèle la jeune fille aux policiers. Une information confirmée par sa copine contactée depuis Mbour.

Pardon !

Des excuses. Tislim Dieng, tu dois en présenter à tes parents, proches, voisins, aux journalistes, à tes condisciples et particulièrement à la police. Bref, à toute la nation. Tu dois avoir à l’esprit désormais, la nécessité d’éviter la politique de l’autruche et la fuite en avant. Par respect pour tes parents, nous éviterons de t’accabler, mais, il est de notre devoir de te sermonner. Pour ce coup-ci, on te pardonne. La prochaine fois, on ne te loupera pas, petite sœur. Retiens bien pour ta gouverne, cette leçon…de choses : « Qui aime bien, châtie bien ». Non seulement, tu as tronqué les faits et berné ton monde, mais ton « enlèvement » avait mobilisé toute la police. Du directeur général de la Sûreté nationale au simple brigadier. Ce corps ne pouvait souffrir un tel affront. La fille d’un policier dévoué, entre les mains de quelques « brigands » au funeste dessein. C’était plus qu’ils ne pouvaient supporter. Qui pouvait supporter le regard de ton père, que deux nuits d’insomnie ont rougi, de chagrin, d’une impuissante affection? Et nous les journalistes ? Dans notre mission d’informer juste et vrai, nous avons également été pris en faute. L’info n’a laissé personne indifférent. Dans ce Dakar où l’insécurité grandit, « l’enlèvement » de Tislim Dieng était l’affaire de trop. A trop vouloir te secourir, nous avons laissé l’information courir. Sans la tenir par les brides du doute. Sans jamais douter de ta bonne foi. Erreur de jeunesse, erreur de presse. Erreur que nous te pardonnons. Erreur que nous assumons. Douloureusement. Un conseil de grand-frère cependant : demande pardon à ton père et à ta mère. Qu’ils ont souffert !



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