Ayant commis son crime la veille de la Tabaski à Thiaroye Kao sur la personne de Abdoul Bâ, Ousmane Diop dit Gora, 23 ans, traqué par les commissariats de la banlieue, en particulier celui de Yeumbeul, se livre à la police le jour de l’an. Elargi de prison, il y a six mois, le meurtrier traqué a fini par se rendre à la police le jour l’an. Son complice est encore dans la nature.
A la veille des fêtes, on assiste de plus en plus à la recrudescence de la violence dans la capitale. En particulier dans la banlieue dakaroise. Le week-end passé n’a pas fait exception à cette règle dont a été victime Abdoul Bâ 47 ans, photographe de son état. A la veille de la tabaski, revenant d’un «tangana», une heure après minuit, il a été agressé par Ousmane Diop alias Gora. C’était a Thiaroye Kao. Né en 1984, le charretier domicilié à Thiaroye lui a donné quatre coups de poignard au niveau des côtes.
La victime a été découverte par les éléments du commissariat de Yeumbeul, informés par un coup de téléphone anonyme. «Quand nous sommes arrivés sur les lieux nous avons trouvé la victime qui baignait dans une marre de sang. Et, après les mesures d’usage conservatoire habituelles le corps a été transporté à l’hôpital», explique le commissaire Demba Diallo.
Ainsi, une task-force coordonnée par la police centrale de Guédiawaye et qui a regroupé les éléments des trois commissariats de la banlieue et les deux postes de police le jour de la tabaski, a permis d’interpeller le meurtrier qui s’est rendu. «Sachant que l’étau se resserre autour de lui, le meurtrier est venu se livrer lui-même à la police le 1er janvier, il est gardé ici dans nos locaux et il sera livré au procureur dans trois jours», déclare le commissaire Diallo. Sans compter qu’il avait déjà le signalement du suspect. «C’est un habitué des faits d’autant plus qu’il vient de sortir, il y a juste six mois, de prison et nous l’avions à l’œil», informe-t-il.
Cependant, une stratégie à été peaufinée par les éléments de la police de Yeumbeul pour mettre la main sur ce meurtrier. Une planque a été postée devant le domicile du suspect et une autre équipe a été chargée de mener des investigations sur le terrain notamment dans les zones interlopes les plus ciblées pour pouvoir mettre la main sur cet individu, affirme le commissaire Diallo.
Seulement, le meurtrier interpellé, son complice court toujours. Mais rassure-t-on au commissariat de Yeumbeul, «l’enquête se poursuit et peut-être d’ici demain où après-demain son acolyte sera mis sous les verrous car nous avons reçu des indications allant dans ce sens». De quoi le rendre fier de ses éléments de la brigade de recherche, qui «se sont donnés corps et âme autour de moi et se sont sacrifiés le jour même de la tabaski en abandonnant leurs familles».
Par ailleurs, le commissaire Arona Sy du commissariat de Guédiawaye informe qu’il y a deux mois, des bandes très organisées et qui semaient la terreur dans la banlieue ont été démantelées par ses hommes. En fait, explique-t-il, les agressions constituent un phénomène avec lequel ils vivent depuis toujours. Mais martèle-t-il, avec la police de proximité, et les nouveaux moyens mis à leur disposition, aucun bandit ne sera épargné et aucun crime ne sera impuni.
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