POUR AVOIR RECLAMÉ SES DIX FRANCS Le boutiquier lui fracasse la tête d'un coup de gourdin

En cette période de ramadan, certaines personnes ont les nerfs tendus et pour peu, elles en viennent à se bagarrer. C'est notamment le cas pour le boutiquier Saliou Bâ et la dame Farimata Diop. Le premier nommé n'a rien trouvé de mieux que d'assommer la pauvre dame avec un gourdin car elle exigeait qu'il lui restitue son argent.

Arrivé au Sénégal il y a de cela quelques mois, Saliou Bâ s'initie au commerce sous l'aile protectrice de son frère aîné Souleymane Bâ, gérant d'une boutique sise à Thiaroye. C'est justement en l'absence de son frangin qu'une bagarre a éclaté entre lui et une dame. Dimanche 8 octobre aux environs de onze heures, Saliou Bâ accoudé au comptoir, voit un enfant pénétrer dans la boutique pour acheter un sachet en plastique qui coûte dix francs. Quelques instants plus tard, le môme revient et lui tend le sachet."Ma mère a dit qu'elle n'en veut pas car il est troué, restituez-moi les dix francs", lui dit-il. En plus de refuser de s'exécuter, Saliou Bâ somme le petit de vider les lieux, sinon il allait recevoir une fessée. Il croyait s'être débarrassé de lui pour de bon, mais l’enfant se pointe de nouveau, accompagné cette fois de sa maman Farimata Diop. Ayant essuyé la même réponse que son fils, la dame décidée à ne pas se laisser faire et complètement agitée, contourne le comptoir et cherche à introduire sa main dans le tiroir-caisse. Geste auquel s'oppose farouchement ce boutiquier. La tension finit par monter et les injures fusent de part et d'autre pour ensuite céder la place à une empoignade. Le aurait-elle saisi les parties intimes du boutiquier et tiré de toutes ses forces au point de le blesser comme il l'a soutenu plus tard? Bien malin qui peut le dire. En tout cas, après avoir poussé un long cri de douleur, Saliou Bâ s'empare d'un gourdin posé sur une étagère et lui en assène un violent coup sur la tête. Le sang gicle, elle vacille et s'affale par terre. Ameutés par ses appels au secours, des jeunes qui jouaient à la belote prennent d'assaut la boutique. A la vue du sang, ils ne cherchent pas à comprendre et tentent de régler son compte au gars. Heureusement que d'autres gens font preuve de lucidité et empêchent qu'il soit lynché. "C'est elle qui a déclenché les hostilités, je n'ai fait que me défendre car elle voulait endommager mes c... Je regrette d'avoir versé son sang car elle est une femme comme ma mère" laisse-t-il entendre pour sa défense. Malgré la médiation entreprise par son aîné et des proches, proposant à la victime de la dédommager, Farimata Diop a catégoriquement rejeté tout arrangement à l'amiable. Elle compte se procurer un certificat médical et déposer une plainte à la police ce lundi matin contre Saliou Bâ pour coups et blessures volontaires.