POUR UNE HISTOIRE DE BIDON D’HUILE Astelle sectionne les deux doigts de sa co-épouse avec un coupe-coupe

Les co-épouses qui partagent la même concession se crêpent le chignon très souvent. La plupart du temps, c’est une querelle anodine qui finit par être un drame. C’est le cas entre Astelle Penda Komé née en 1961 à Nouadhibou (République Islamique de Mauritanie), et Fatimata Sy âgée de 35 ans. Ces deux co-épouses saisissent toutes les opportunités pour ouvrir les hostilités entre elles. Et leur attitude avait fini par exaspérer leurs voisins du village de Copé dans le département de Podor. Après quatre confrontations, l’irréparable est survenu le 10 janvier 2006. Astelle qui n’était pas contente de voir sa co-épouse lui tenir la dragée haute lors de leur énième dispute a attendu que Fatimata s’occupe à allaiter son bébé pour s’armer d’un coupe-coupe et se jeter sur elle. Pour, littéralement, arracher l’index et le pouce gauches de sa coépouse. Et pour couronner le tout, elle lui lacère la nuque avec la lame du coupe-coupe. Fatimata qui ne pouvait rien faire se vidait de son sang. Et n’eût été l’intervention des voisins, elle ne serait certainement plus de ce monde à l’heure actuelle. Les gendarmes de la localité sont venus cueillir Astelle pour l’envoyer en taule. Elle s’est présentée hier devant la barre pour expliquer sa mésaventure. Face aux juges, elle déclare : « Le 10 janvier 2006 alors que je préparais le repas (c’était mon tour ce jour-là), après avoir versé de l’huile dans la marmite, Astelle a pris le bidon pour mettre de l’huile sur ses cheveux. Pour me provoquer, elle a jeté le bidon. On s’est chamaillé mais elle a attendu que je prenne mon enfant pour l’allaiter, pour sauter sur moi et me traiter comme vous voyez. » Malgré cela, la pauvre a montré une grandeur incomparable car elle a ajouté ceci en versant de chaudes larmes : « je pardonne à ma co-épouse car c’est satan qui l’a poussée à agir de la sorte. Je ne réclame rien du tout à titre de réparation. » Lorsque la prévenue est passée devant le juge, elle a soutenu avoir regretté son acte, mais le procureur ne l’a pas ratée dans son réquisitoire. « C’est toi qui devais pleurer après avoir commis ce forfait ignoble. Tu voulais tuer ta co-épouse car tu t’es acharnée sur elle », a sermonné le parquet avant de requérir 2 ans de prison dont 1 ferme. Le tribunal a déclaré Astelle coupable avant de suivre le parquet. En sus d’une peine d’emprisonnement, Astelle va devoir payer une somme de 50 000 francs d’amende.