Traduit à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour viol commis sur la femme d’autrui, Ousmane Faye n’a pas cherché à se débiner. Soutenant que la partie civile était consentante, il ne s’est pas gêné de déclarer aux juges que cette dernière avait pris plaisir au moment de leurs relations sexuelles : «dafa nekhone ci man, nekhone ci mom ».
Ousmane Faye a-t-il violé la dame O. Sow ou est-il victime de la jalousie de l’époux de la partie civile? En tout cas, si ce dernier n’avait porté plainte contre lui, il ne serait pas devant la barre du tribunal des flagrants délits. En effet, même s’il reste avéré qu’il a entretenu des relations sexuelles avec la plaignante, tous les deux ont écarté le viol. Absente à la barre, O. Sow aurait confié à l’avocat du prévenu que tout a été monté par son mari. Même son de cloche chez Ousmane Faye, qui a soutenu que la dame était consentante. D’après ses explications, la nuit des faits, la plaignante était venue voir son mari à son domicile sis au quartier de Guédiawaye. Et, lorsqu’elle a voulu rentrer, il lui suggéra de passer la nuit car, il était 23 heures. «J’avais décidé de me coucher sur la véranda, mais elle m’a demandé de dormir avec elle dans la chambre car elle avait peur de dormir seule», a soutenu le sieur Diouf. Et ce dernier d’ajouter que lorsqu’il dormait, son «hôte» l’a réveillé pour lui proposer des rapports sexuels. «Elle m’a tâté les pieds et lorsque je me suis réveillé, elle m’a dit qu’elle avait envie d’avoir des rapports sexuels», a soutenu le prévenu qui a fait savoir qu’il n’a pas décliné la proposition de la dame. «J’ai sorti des préservatifs dans mon tiroir et nous sommes passés à l’action», ajoute le prévenu. Aussi, déclare-t-il aux juges, « dafa nekhone ci man, nekhone ci mom » (Nous avons prit du plaisir tous les deux). Face à cette déclaration, le substitut du procureur a demandé l’application de la loi au moment où l’avocat de la défense a sollicité la relaxe pure et simple. De l’avis de Me Abdou Aziz Djigo, il n’y a pas eu viol, car la partie civile était consentante. Toutefois, Ousmane Faye sera édifié sur son sort le 19 Mai date à laquelle le tribunal rendra son verdict.
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