L’affaire qui oppose le diamantaire Silèye Guissé à la Société générale de banques au Sénégal (Sgbs) refait surface. Le tribunal devrait même se prononcer, au courant de ce mois, sur l’appel qu’il avait interjeté suite à la mise aux enchères de son immeuble par la Sgbs.
La victoire devant la justice de Hady Niang sur la Société générale de banques au Sénégal (Sgbs) fait renaître l’espoir chez le diamantaire, Silèye Guissé. Un espoir de voir la justice lui ‘restituer (son) immeuble’. Lequel a été hypothéqué par la Sgbs avant d’être mis aux enchères, pour être adjugé en 2000, suite à une décision de justice, à une autre personne. Une attitude qui n’a pas été du goût du diamantaire, du fait que ‘la banque a déclenché la procédure bien avant que le prêt n’arrive à terme’, soutient-il. Une considération qui n’avait pas empêché la justice de trancher en faveur de la banque dont Silèye Guissé était, par ailleurs, actionnaire. Et comme un malheur ne vient jamais seul, dans la bataille juridique qui l’oppose à la Sgbs, le diamantaire avait perdu ses actions.
Revenant sur le contentieux qui l’oppose à la Sgbs, Silèye Guissé explique : ‘J’ai construit un immeuble sur un terrain qui m’appartenait. J’ai investi un milliard et demi et j’ai emprunté 400 millions à la banque. Et pour rembourser, j’ai demandé à la banque de prendre la gérance de la maison afin de récupérer directement la location. Mais, avant la fin du contrat de prêt, la banque a fait saisir la maison et procédé à sa vente aux enchères’.
Une ‘injustice’ qui semble le ronger. Surtout, se désole-t-il, ‘en tant qu’homme d’affaires, j’y ai perdu ma réputation’. Aujourd’hui, avec la condamnation de la Sgbs dans la bataille qui l’opposait au couple Hady Niang-Seynabou Tall, Silèye Guissé nourrit l’espoir de se voir ‘réhabilité’ et affiche son optimisme quant à l’issue de son pourvoi en appel sur lequel ‘la justice doit statuer au courant de ce mois’, précise-t-il.
Du côté de la Sgbs, l’on ne semble pas vouloir trop s’épancher sur le contentieux. Cela, d’autant plus que ‘le dossier suit son cours au niveau de la justice’, nous sert un des responsables du service contentieux de la Sgbs. M. Fall ajoute, par ailleurs, être ‘tenu par le secret bancaire’. Un secret qui l’empêche de mettre sur la place publique les affaires qui opposent sa banque à ses clients.
Pour autant, le diamantaire ne quittera pas les coulisses du Palais de Justice puisqu’un autre dossier l’opposant à un autre convoyeur de pierres précieuses, du nom de Abou Thimbo, devra être vidé au courant de ce mois d’octobre. Il s’agit, explique-t-il, d’une affaire d’abus de confiance portant ‘sur la vente d’un immeuble d’une valeur de plus de vingt millions de francs Cfa et des pierres précieuses d’une valeur estimée à un milliard trois cent quatre-vingt quinze millions de francs’. Des procès-verbaux de la police, il ressort que les faits ont eu lieu depuis 1992.
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