Route de Ouakam :Deux dames de 57 et 40 ans s'envoyaient en l'air avec des jeunes de 20 et 22 ans

Décidément, le monde n'est plus ce qu'il était. La preuve ? Ces deux femmes qui pratiquaient la prostitution clandestine, ont fait l'objet d'une poursuite judiciaire. Appréhendées sur la route de Ouakam, alors qu'elles tenaient une séance d'ébats en pleine voie publique. Leurs deux clients en action, également arrêtés, ont bénéficié de la relaxe. Quant aux deux prostituées, le tribunal tenant compte de leur position sociale, les a condamnées à 3 mois avec sursis, car l'une d'elles est une femme divorcée, âgée de 57 ans, avec 6 enfants. La seconde est également divorcée, et âgée de 40 ans, avec 5 enfants. Mais le plus frappant reste le fait que les deux jeunes qui se servaient d'elles, ne sont âgés qu'entre 20 et 22 ans.
Elles sont deux mamans divorcées ; pratiquant l'avilissement sporadique à l'abri des yeux qui pouvaient les reconnaître. Pour mieux réussir leurs opérations de « passe-passe », elles vont loin de leur quartier. C'est ainsi qu'elles ont choisi la route de Ouakam, endroit peu fréquenté à certaines heures de la nuit. Binta Sylla, âgée de 57 ans, habite à Guédiawaye, l'autre, Anta Diallo, habite non loin du lieu où elles recevaient leurs clients noctambules. Leurs deux jeunes clients, répondant respectivement aux noms de Khalifa Bodian, âgé de 22 ans, et Diène Bakhoum, né en 1987. Ils ont été trouvés en flagrant délit d'outrage à la pudeur publique. C'est grâce à une information anonyme que la brigade de la gendarmerie de la localité les a arrêtés. Il faisait tard la nuit, vers une heure trente du matin. C'était durant la deuxième quinzaine du mois de mars dernier. Arrêtés tous les quatre et déférés au parquet, ils ont comparu le 2 avril à la barre du tribunal des flagrants délits, où ils devaient répondre de leurs agissements. L'interrogatoire à la barre a provoqué des scènes d'hilarité : « vous aviez choisi d'entretenir des relations sexuelles avec ces dames. Combien vous leur avez payé pour la passe » ?, demande le président. « Je n'avais que 1000 francs, et elle accepté », dira Diène Bakhoum. Une réponse qui met la salle dans un brouhaha indescriptible. Quand à Khalipfa Bodian, il déclare : « Anta Diallo m'avait demandé 5.000 francs, mais je n'avais pas cette somme. Alors, elle m'a demandé de donner ce que je possède ». Mais le plus marrant, c'est lorsque les deux jeunes déclarent qu'ils faisaient l'amour debout. Dans son réquisitoire, le président n'a pas manqué de sermonner les deux dames. « Vous quittez Guédiawaye pour venir vous livrer à la débauche sur la route de Ouakam. Pis, au lieu de chercher un abri, vous recevez vos clients en plein air, sur la voie publique ». Mais Binta Sylla tentera de donner la version contraire : «  généralement, quand j'ai un client, je le conduis à l'abri », dit-elle. Mais le jeune Bakhoum réplique, et la charge : «  je l'ai trouvée débout, et elle m'a invité », précise-t-il. Autant, la dame Anta Diallo soutiendra le même son de cloche que sa copine. Concernant leur situation familiale, les dames apprendront au tribunal qu'elles sont divorcées. « J'ai 57 ans, mariée et divorcée, j'ai 6 enfants à ma charge », dit la dame Binta Sylla. Anta Diallo abondera dans le même sens : « j'ai quarante ans, je suis divorcée, j'ai 5 enfants dans mon foyer ». Le procureur a requis l'application de la loi. Le conseil des prévenus, Me Iba Mar, a demandé la clémence du tribunal, compte tenu de leur situation sociale. Depuis qu'elles sont en prison, les enfants font face à d'énormes problèmes, presque insolubles. Au finish, les deux jeunes clients ont été relaxés, contrairement aux deux dames, qui, elles, ont écopé de 3 mois avec sursis.