Il dira : « son père, pour l’occuper, lui avait offert un fast-food afin qu’il gagne honnêtement sa vie ». Mais, le tempérament de l’homme étant incompatible avec le sérieux, il est resté fidèle à l’amour de sa jeunesse. Cet amour en question, c’est « la bouteille ». Dans le quartier, à l’unanimité, il est reconnu comme un « rat de bar ». « Tout ce qu’il a eu au monde, la bouteille le lui a fait perdre », tranche une source, un brin de regret dans la voix.
Et, l’histoire lui a donné raison. Ce 21 mars, en quittant la brigade de la foire pour la citadelle de Reubeuss, une fois de plus, il a regardé derrière lui et s’est certainement, souvenu de ces phrases dites quarante-huit heures auparavant. Pour rappel, revenu d’une énième randonnée, il s’est engouffré dans la chambre de la dame Philomène Korta. Cette dernière est une amie d’une des copines de Leyti Ndiaye.
Et comme le bonhomme est ivre et demande à se reposer, elle consent à lui laisser sa chambre. Le temps pour elle de se rendre en ville pour des courses. Et, lorsqu’elle revient à la maison, elle remarque qu’en même temps que son visiteur, son téléviseur avait disparu. C’était le 12 mars et depuis, elle court derrière l’homme. Comme seules les montagnes ne se retrouvent pas, elle tombe nez à nez avec Leyti et le fait conduire à la gendarmerie.
Interpellé, il donne le nom du receleur.
Ce dernier interpellé reconnaît avoir acheté le téléviseur. Mais, dira-t-il aux gendarmes, « Leyti m’a pris mon lecteur DVD et c’est en contrepartie qu’il m’a remis ce téléviseur ». Acceptant de perdre à jamais son téléviseur, le bonhomme remettra à la dame son appareil. Et en larmes, les parents de Leyti ont assisté à son évacuation après avoir, en vain, quémandé la clémence du commandant de brigade.
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