Tentative de viol dans un verger à Sangalkam Pour s’échapper, la victime s’agrippe rageusement au pénis de son bourreau qui la mord au bras

Journée du 19 Septembre , 18 heures environs , tout est calme dans le verger du colonel en retraite Almamy Tamba . Gnagna Badji, vendeuse de fruits et légumes de son état demeurant au village de Darou Thioub de la communauté rurale de Sangalkam dans le département de Rufisque, se présente pour se ravitailler en marchandises. Elle est interpellée et conduite à l’intérieur du champ par Yahya Sanuwo. Une gentillesse qui va vite se transformer en épreuve cauchemardesque. Puisqu’au cours de sa cueillette, son hôte particulier, brandit son sexe en pleine érection, se jette sur elle pour assouvir ses « irrésistibles » pulsions animales, à la faveur de l’heure tardive du soir et de l’éloignement des lieux de l’entrée principale de la plantation. Le forfait n’a manqué son effet que grâce à la résistance farouche de la victime, sans toutefois que la brave dame puisse éviter les blessures sur différentes parties de son corps, notamment sur ses parties intimes. Et le certificat médical du médecin qui a examiné la victime fait état d’une plaie par morsure à l’avant-bras gauche, de douleurs thoraciques et de douleurs consécutives à une plaie traumatique, avant de conclure à une incapacité temporaire de travail de 19 jours . L’agresseur réussira à prendre la fuite après avoir mordu la victime au bras pour lui faire lâcher prise, car la teigneuse Gnagna Badji s’était bien avisée, dans ses débats, de s’agripper au pénis de son bourreau. Mais dans sa folle course l’obsédé Sanuwo est reconnu par un autre employé qui révèle aussitôt son identité à la victime qui fonce alors chez les limiers du poste de Niaga. Ces derniers accompagnés sur les lieux du crime par la dame Badji, retrouvent le mis en cause dans sa chambre nichée dans un champ énorme avec plusieurs arbres fruitiers. Et plus précisément un bâtiment inoccupé à la porte d’entrée lequel est identifié comme « le lieu du guet » du présumé violeur lorsqu’il invitait sa proie imminente . L’endroit est décrit comme étant si calme et distant des dortoirs que les autres employés ne pouvaient se douter de rien, occupés qu’ils étaient à l’entretien de la volaille au moment des faits. Sur le sol humide , il est également relevé les profonds stigmates de la bagarre, notamment le tige de fer dont la courageuse dame s’était munie pour porter des coups à son incorrigible agresseur. Interrogé, Yahya Sanuwo, identifié comme étant un Gambien, reconnaît sans ambages les faits ; en particulier il avoue avoir menti à Gnagna Badji en lui disant que « le citronnier le plus grand se trouvait plus en profondeur du champ » pour mieux réaliser son funeste dessein sexuel. Avant de solliciter la clémence. Reste à savoir si devant le juge, l’irrésistibilité aux pulsions pourra lui valoir des circonstances atténuantes. Dans un dossier où le parquet corse la tentative de viol avec le délit de coups et blessures volontaires. Là où les limiers avaient plutôt retenu l’attentat à la pudeur.