Une domestique fait main basse sur un ordinateur

Une domestique vient d’être traînée à la barre du tribunal correctionnel départemental, accusée du vol d’un ordinateur portable, elle a été condamnée à deux ans, dont six mois (6 mois ) ferme. Ida Mariama Djibalane est une jeune femme dont la trentaine est consommée. Elle était employée par un Blanc du nom de Yves Laplace, Djibalane s’occupait de tous les travaux de ménage.

Vers les quinze du mois courant, le patron a constaté la disparition de son ordinateur portable, Il a directement pointé du doigt la bonne ; le patron dépose une plainte. La bonne est interpellée, puis arrêtée. Comparaissant à la barre du tribunal départemental le 24 février, elle répond aux questions du parquet et le tribunal. A la barre, le patron soutiendra que le jour du vol, lui et son épouse venaient d’effectuer quelques courses en ville. Une fois dans la maison, Yves précise qu’ils ont ensuite pris le repas ; comme d’habitude la bonne a quitté aux environs de 16 heures. En quittant de l’appartement, elle nous a bien dit au revoir, ajoutera le patron. Répondant à certaines questions concernant les objets que Ida Marima Djibalane tenait en main, le patron affirme : « je n’ai pas vu l’ordinateur entre ses mains, l’ordinateur se trouvait sur le lit, seulement, nous n’avions constaté le vol que le lendemain, a déclaré Yves ». La prévenue, de son côté, infirme cette version du patron : « Ce jour là, une personne était venue, c’est moi-même qui l’ai installée dans le salon, ensuite celle-ci n’a pas attendu le patron, qui se trouvait dans les toilettes. Quelquefois, le patron ne ferme pas le portail ; aussi le gardien s’absente le plus souvent sans prendre soin de ferme la porte, affirme la bonne, avant de répondre à la question du procureur lui demandant si elle avait compagné le visiteur inconnu jusqu’au portail de l’appartement. « Pourquoi vous n’aviez pas informé le patron de la visite de cette inconnue ? », interroge le magistrat. L’avocat de la partie civile, Me Wagane Faye, signale que la bonne n’a jamais dit au patron que quelqu’un était venu le chercher, l’avocat ajoutera que les arguments de la domestique ne sont destinés qu’à se défendre, car l’ordinateur n’a pas la taille d’un porte-monnaie qui peut passer inaperçu, précise l’avocat. « C’est elle qui a volé l’ordinateur, nous demandons au tribunal de la maintenir dans les liens de la prévention à telle peine que va requérir le parquet ; pour notre constitution de partie civile, nous réclamons la somme d’un million cinq cent mille francs, que l’on ordonne l’exécution et fixe la contrainte par corps. Car l’ordinateur portable coûte plus de huit cent mille, ajoute l’avocat. Le procureur Mamadou Diop, a mis l’accent sur le comportement assez douteux de la bonne. Selon le représentant du ministère public, les versions de la bonne ne peuvent convaincre le tribunal, car le gardien a toujours affirmé que personne n’est venu dans l’appartement de monsieur Yves, elle n’a pas non plus signalé à son patron cette visite. Bien qu’elle a toujours clamé son innocence, il n’y a aucune preuve de ce qu’elle dit. Pour le procureur, la culpabilité de la bonne est avérée, je requiers 2 ans dont 6 mois ferme.L’avocat de la défense, Me Pape Sow, dira au tribunal que personne n’a vu l’ordinateur portable entre les mains de la bonne ; « ce serait trop hasardeux d’affirmer qu’elle est coupable », dira l’avocat de la défense. Ida Djibalane a également dit que ce jour-là, le gardien dormait et le portail n’était pas fermé ; sa culpabilité n’est pas prouvée. Je demande au tribunal la relaxe au bénéfice de doute, a plaidé l’avocat. Au délibéré, le tribunal a suivi le procureur et la bonne a écopé de 2 ans, dont 6 mois ferme, 25000 francs d’amende et doit allouer au patron la somme d’un million (1.000.000) de francs Cfa.