Un père de famille répondant au nom d’Amadou Diaboulayel Diao est mort à la suite d’une noyade sous les eaux du fleuve Tchayanga qui prend sa source en Guinée Conakry. Accompagnés de ses quatre enfants circoncis, il était venu pour leur laver leurs habits.
Une tragédie s’est déroulée au pont de Maréwé ce samedi. D’habitude, en cette période estivale, les parents font circoncire leurs enfants. Et pour la purification corporelle et vestimentaire ils vont se baigner au fleuve Tchayanga qui prend sa source en Guinée Conakry. Ce samedi, ce fut le jour fatidique pour ce père de quatre enfants. Un circoncis témoin raconte : «nous étions sur le point de rentrer au village quand le boubou d’un de mes amis est tombé dans l’eau. Averti du fait, Diaboulayel a tenu coûte que coûte à aller le chercher en s’appuyant sur une barre de fer. A quelques centimètres du boubou qu’il s’apprêtait de récupérer, l’autre main lâche prise et il se retrouva en profondeur. Il n’a pu en ressortir. Les pécheurs de la localité n’ont pas eu l’occasion de le sauver à temps. Tout s’est passé tellement vite qu’on ne s’est rendu compte de rien ». Si certains parlent d’une mort naturelle d’autres pointent un doigt accusateur sur «les dieux du fleuve» qui, chaque année, «noient une à deux âmes.» Les populations sont habituées à de pareils accidents et les morts dont les corps sont restés introuvables sont nombreux. Le chef de village, Modiyel Diao, demande aux baigneurs de respecter les mesures de prévention et de sécurité c'est-à-dire de fréquenter seulement les lieux autorisés à la baignade. Il sollicite un déploiement, sur les lieux, de maîtres nageurs. Une foule considérable a assisté à l’inhumation en fin d’après-midi au cimetière musulman de Kounkané du défunt dont le corps a finalement été retrouvé. Il y avait sur place des notables, amis et parents du défunt. L’enterrement a eu lieu après une prière au mausolée de Thierno Tidiane Bâ.
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