INSOLITE A DAKAR: Un malade mental s’échappe de l’hôpital Fann et tabasse des policiers du Point E, des Hlm et de Grand-Dakar

Les policiers du commissariat du Point E ont eu chaud hier. Un étudiant de l’Ecole normale supérieure, qui, selon nos sources, se nomme Paul Sarr et ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, a donné du fil à retordre aux policiers. Ceinture noire 4e Dan de Karaté, il s’est échappé de l’hôpital de Fann. Il s’est ensuite rendu au commissariat du Point E et a tabassé des policiers. Des éléments du poste de police des Hlm et de Grand-Dakar, venus prêter main-forte à leurs collègues du Point E, ont essuyé des coups de poings et de pieds avant de maîtriser le forcené avec l’aide de bonnes volontés.

Paul Sarr est étudiant à l’Ecole normale supérieure. Très brillant, il est un fana des études, doublé d’un sportif hors pair. Au fil des ans, il devient un expert des arts martiaux. Selon des sources, il a réussi, malgré ses études, à décrocher la ceinture noire. Il monte ensuite en grade jusqu’à devenir un 4e Dan en Karaté.

Malheureusement, il est subitement tombé malade, commençant ainsi à adopter un comportement asocial. Ce qui a poussé sa famille à l’interner à l’hôpital de Fann où il est suivi par un psychiatre. Des sources pensent qu’un surmenage a eu raison de sa santé mentale.

Il est régulièrement suivi à l’hôpital de Fann par un médecin, sous la supervision de son frère, un lieutenant de l’Armée.

Hier, il avait rendez-vous à l’hôpital. En début d’après-midi, lorsqu’il a réussi à tromper la vigilance de son frère. Sorti de l’hôpital, il s’est retrouvé, quelques minutes plus tard, au commissariat du Point E pour, dit-on,  déposer une plainte.

Selon des témoins, au moment où le chef de poste l’a interpellé pour lui demander le but de sa visite, il s’est subitement mis à l’injurier. Avant que le policier ne puisse réagir, il le prend au collet, lui assène des coups de poing et le bascule par terre. D’autres limiers, ayant entendu du bruit, sont venus pour prêter main-forte au chef de poste. Mal leur en a pris. Le karatéka fou leur a opposé une résistance farouche, distribuant des coups de pieds et de poings à gauche et à droite avant de s’emparer d’une chaise pour le leur balancer. Le chef de poste se retrouve avec des blessures au bras et à la jambe. Les riverains qui ont voulu voler au secours des limiers ont dû battre en retraite après que le karatéka leur a fait voir de toutes les couleurs.

La situation échappe alors au contrôle des policiers du Point E, poussant l’adjointe du commissaire (absent au moment des faits) à appeler en renfort leurs collègues des Hlm et de Grand-Dakar. Lorsqu’ils sont arrivés, l’étudiant avait fini de mettre le commissariat du Point E sens dessus dessous.

Les policiers des Hlm et de Grand-Dakar le rattrapent alors qu’il était sorti du commissariat. Paul se retourne et recommence à donner des coups de pieds par-ci et des coups de poings par-là. Des «civils» ont dû intervenir pour prêter main-forte aux policiers. Avec beaucoup de peine, le malade mental est finalement maîtrisé, menotté et  jeté dans la Chambre de sûreté.

Quelques minutes plus tard, son frère qui le recherchait l’a retrouvé derrière les barreaux du commissariat. Il a mis à la disposition des policiers les documents justifiant que son frère ne jouit pas de toutes ses facultés mentales et qu’il s’est échappé de l’hôpital de Fann.

Les policiers ont ainsi consenti à le libérer. Toutefois, ils l’ont escorté jusqu’à l’hôpital de Fann pour le mettre à la disposition de son médecin traitant.