Abdoulaye Wade : ’’Nous avons dit notre dernier mot sur l’affaire Alex Segura’’

Dakar, 27 oct (APS) – Le communiqué faisant état d’une ‘’erreur’’ de la part de l’aide de camp du président de la République, à propos du cadeau monétaire remis à Alex Segura, porte ’’le dernier mot’’ du gouvernement sur cette affaire, a déclaré mardi à Dakar Me Abdoulaye Wade.

‘’Le gouvernement a publié un communiqué, ou est en train de le faire. Ce sera notre dernier mot sur cette affaire. (…) Je ne répondrai pas à votre question. La seance est levée’’, a affirmé le chef de l’Etat lors d’un point de presse.

Il était prié de se prononcer sur cette affaire, alors qu’il s’entretenait avec des journalistes sur le Fonds de solidarité numérique (FSN), son initiative lancée en 2005 pour réduire le dénuement technologique de l’Afrique.

‘’Après avoir présenté ses adieux, l’aide de camp a demandé au président de la République s’il fallait lui donner quelque chose comme de coutume. Le président de la République a répondu oui sans préciser la somme car il y avait une pratique. L’aide de camp s’est trompé sur la somme et s’est aperçu par la suite de son erreur’’, affirme Me Abdoulaye Wade dans un communiqué publié peu avant son point de presse.

Dans un communiqué publié lundi soir, le FMI (Fonds monétaire international) précise que son ancien représentant au Sénégal, entre 2006 et 2009, M. Segura ‘’a compté l’argent et a déterminé que le montant était de 100.000 euros et de 50.000 dollars américains’’, soit environ 87 millions de francs CFA.

Ce cadeau avait été remis, en septembre dernier, au fonctionnaire du FMI, qui quittait le Sénégal après une mission de trois ans.

‘’Je tiens à préciser que cette somme a été restituée aux autorités sénégalaises par le FMI’’, écrit le président Abdoulaye Wade, avant de dire : ‘’C’est un non sens que de parler de corruption de quelqu’un qui vous quitte définitivement sans la moindre chance que vous puissiez vous rencontrer un jour’’.

‘’Telle est la vérité sur cette affaire’’, soutient le président de la République.

Au Sénégal, Alex Segura ne ratait pas l’occasion de dénoncer, dans les médias, les "manquements" dans la gestion du budget.