Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio a animé, hier, dans l’après-midi, une conférence consacrée à la restitution des décisions du dernier sommet de l’Ua, tenu à Accra les 1er et 3 juillet 2007. Devant un panel composé de nombreux étudiants, d’intellectuels, d’artistes, de mouvements et associations de jeunes, de femmes, le Dr Gadio est revenu sur cette importante rencontre au sommet du continent en donnant les principaux points de succès.
Appuyé par les interventions d’autres témoins du sommet historique d’Accra comme le recteur de l’Ucad, Abdou Salam Sall, le Pr Iba Der Thiam, le ministre de la Jeunesses et de l’Emploi, l’ancien ministre Mamadou Diop Decroix, le chef de la diplomatie sénégalaise a partagé avec le public les enjeux de la Déclaration d’Accra.
Il revenait au professeur Moustapha Kassé, un autre témoin du sommet, modérateur, d’introduire les principaux intervenants. Le recteur Abdou Salam Sall, en prononçant le mot de bienvenue, s’est fortement réjoui de l’initiative d’organiser cette séance de restitution au sein de l’Université, qui porte le nom d’un aussi grand panafricaniste qu’était Cheikh Anta Diop. Le Pr Sall a annoncé la mise sur pied d’un groupe de travail interdisciplinaire sur la question de l’unité africaine.
Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères est revenu sur les tentatives malheureuses d’une certaine presse pour faire croire que le sommet d’Accra a connu un échec. Tout en démontant les informations erronées parues sur le fil de certaines agences de presse et radios étrangères, Cheikh Tidiane Gadio a démontré document à l’appui les différents points de succès du sommet d’Accra. Le ministre d’Etat a d’abord rappelé que cette rencontre n’a eu qu’un seul point à l’ordre du jour consacré au « grand débat sur le gouvernement de l’Union ».
Il a ensuite révélé que les travaux à huis-clos ont enregistré l’intervention de 41 chefs d’Etat et de gouvernement. Cheikh Tidiane Gadio a précisé que contrairement à ce qu’on a voulu faire croire aux Africains et au reste du monde, les chefs d’Etat et de gouvernement ont signé une déclaration d’une très haute portée historique, qui ouvre la perspective de la mise sur pied du futur gouvernement de l’Union.
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères a expliqué qu’en plus de cette déclaration sur la nécessité de la formation du gouvernement de l’Union, en vue de la création des Etats unis d’Afrique, le sommet a pris des mesures pour sa mise en œuvre. Il a été ainsi décidé la rationalisation et le renforcement des ensembles économiques régionaux, l’audit immédiat du Conseil exécutif, de la Commission, ainsi que des autres organes. Le sommet a aussi décidé de mettre sur pied un Comité interministériel pour examiner le contenu du concept de gouvernement de l’Union et de ses relations avec les gouvernements nationaux. Le Comité devra aussi procéder à l’identification des domaines de compétence du gouvernement de l’Union et identifier d’autres sources de financement des activités de l’Union.
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