Récemment depuis la prison, Me Ngagne Demba Touré, placé sous mandat de dépôt par le juge du deuxième cabinet, a demandé à ses collègues greffiers de reprendre du service. Le militant de Pastef déclarait se faire le porte-parole de prisonniers en détention préventive et souhaitant être fixés sur leur sort.
Les collègues de Me Touré sont en grève depuis deux mois. Ils réclament la généralisation du passage à la hiérarchie A à l’ensemble des greffiers du Sénégal et le reclassement du personnel du ministère de la Justice dans le corps des assistants des greffes et des parquets.
Les grévistes ont durci le ton il y a près de 20 jours, pour protester contre l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt de leur collègue Ngagne Demba Touré. Leur mouvement a paralysé davantage le fonctionnement des tribunaux, poussant les parents de personnes en détention préventive et des citoyens en quête de documents administratifs, à lancer un appel à la fin de la grève.
Pour décrire la situation, L’Observateur s’est rendu au tribunal de Thiès. Le journal a recueilli quatre témoignages. Arame Diaw est venue de Tivaouane pour assister au procès de son fils devant la Chambre correctionnelle. Apprenant que l’audience a été renvoyée, la dame peste : «Ces gens n’ont pas de cœur. Ils doivent se mettre à notre place et mesurer les douleurs des détenus et de leurs parents. Que les greffiers se ressaisissent et comprennent qu’ils sont payés par la Nation pour rendre service au peuple.»
Modou Faye peine, lui aussi, à contenir sa déception. Son frère, qui attend depuis trois ans d’être jugé devant la Chambre criminelle, devra prendre encore son mal en patience. Programmé fin janvier, son procès a été renvoyé sine die à cause de la grève des greffiers. «Ce n’est pas facile à digérer. Nous voulons qu’il soit jugé parce qu’il a assez attendu», plaide-t-il.
Lamine Dièye, pour sa part, s’agace de ne pouvoir disposer d’un extrait casier judiciaire. «Ces greffiers doivent mesurer les conséquences de leurs actes, suggère-t-il. J’ai quitté Ziguinchor pour me faire délivrer urgemment un casier judiciaire. Il se trouve que mes projets risquent d’être bloqués, faute de ce document.»
De son côté, Moussa Diallo invite les grévistes à «s’arranger pour assurer le service minimum». Pour la deuxième fois, il était venu au tribunal de Thiès sans pouvoir repartir avec son certificat de nationalité.
Les collègues de Me Touré sont en grève depuis deux mois. Ils réclament la généralisation du passage à la hiérarchie A à l’ensemble des greffiers du Sénégal et le reclassement du personnel du ministère de la Justice dans le corps des assistants des greffes et des parquets.
Les grévistes ont durci le ton il y a près de 20 jours, pour protester contre l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt de leur collègue Ngagne Demba Touré. Leur mouvement a paralysé davantage le fonctionnement des tribunaux, poussant les parents de personnes en détention préventive et des citoyens en quête de documents administratifs, à lancer un appel à la fin de la grève.
Pour décrire la situation, L’Observateur s’est rendu au tribunal de Thiès. Le journal a recueilli quatre témoignages. Arame Diaw est venue de Tivaouane pour assister au procès de son fils devant la Chambre correctionnelle. Apprenant que l’audience a été renvoyée, la dame peste : «Ces gens n’ont pas de cœur. Ils doivent se mettre à notre place et mesurer les douleurs des détenus et de leurs parents. Que les greffiers se ressaisissent et comprennent qu’ils sont payés par la Nation pour rendre service au peuple.»
Modou Faye peine, lui aussi, à contenir sa déception. Son frère, qui attend depuis trois ans d’être jugé devant la Chambre criminelle, devra prendre encore son mal en patience. Programmé fin janvier, son procès a été renvoyé sine die à cause de la grève des greffiers. «Ce n’est pas facile à digérer. Nous voulons qu’il soit jugé parce qu’il a assez attendu», plaide-t-il.
Lamine Dièye, pour sa part, s’agace de ne pouvoir disposer d’un extrait casier judiciaire. «Ces greffiers doivent mesurer les conséquences de leurs actes, suggère-t-il. J’ai quitté Ziguinchor pour me faire délivrer urgemment un casier judiciaire. Il se trouve que mes projets risquent d’être bloqués, faute de ce document.»
De son côté, Moussa Diallo invite les grévistes à «s’arranger pour assurer le service minimum». Pour la deuxième fois, il était venu au tribunal de Thiès sans pouvoir repartir avec son certificat de nationalité.
3 Commentaires
Dofou Texas
En Mars, 2024 (09:24 AM)-
Dans les pays développés, souvent en cas de grève, les citoyens s’attaquent ne critiquent pas les grévistes mais le président de la République qu’ils menacent de sanction aux urnes ! Mais puisque le Sénégal est une dictature et que le président ne connaît que l’assassinat et les emprisonnements, on le laisse tranquille et on s’attaque aux grévistes à qui on demande de ne rien revendiquer et de garder le silence même s’ils s’estiment victimes d'injustices. On je peut pas se développer sans démocratie ! Sanctionnons Amadou Bâ, Khalifa SALL et tous les candidats incapables de nous rendre meilleurs.
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{comment_ads}Karim$
En Mars, 2024 (11:02 AM)Gorsi
En Mars, 2024 (10:33 AM)Aller en greve pour reclamer un grade que tes etudes ne te permets pas ou soutenir un politicien c est pas du syndicalisme.
Parole de syndicaliste
Les adversaires politiques qui ont crispé les débats de 2019 à 2024 sont devenus les meilleurs alliés pour empêcher la tenue de la Présidentielle de 2024. Un intérêt commun les réunit. Chacun d'eux à trouver son dauphin trop encombrant. Diomaye Président commence à rassembler du monde. Des ténors de l'opposition et d’anciens barons du régime apériste rallient Bassirou Diomaye Faye qui risque de bénéficier sans effort de tout le travail abattu par Ousmane Sonko pour se mettre sur un siège confortable pour être porté à la magistrature suprême. Macky Sall aura désigné un candidat qui finit par ne plus l'arranger pour tenter par tous les moyens de saboter sa campagne.
Par l'entremise du malien Ousmane Yara, Macky et Sonko sont tombés d'accord sur un report de la Présidentielle pour deux ans minimum et de gouverner ensemble dans un régime d'union nationale. La loi d'amnistie des faits de 2021 à 2024 est le premier jalon d'un deal. La deuxième étape est la libération de Diomaye et Sonko pour organiser une grande caravane qui se rendra à leurs maisons. Cette caravane donnera un sursaut d'orgueil aux militants de Pastef qui sont sceptiques sur le choix par défaut de Diomaye. L'argument du report sera plus facile à leur vendre avec la possibilité de voir Sonko rétablit dans ses droits civiques et politiques. La création du poste de vice-président dans le programme de Bassirou Diomaye Faye est l’option pour accomoder Sonko et en faire un président par procuration, si la Présidentielle se tenait malgré les obstacles au soir du 24 mars si le candidat de Pastef peut avoir une chance d’être élu. Le recours du Pds auprès de la Cour suprême est un prétexte supplémentaire pour mettre la machine électorale à l'arrêt.
Le candidat Amadou Ba désigné par Macky Sall avale aussi les couleuvres. Une cabale a été lancée contre ses soutiens en les évinçant du nouveau gouvernement. Les ressources de campagne de Amadou Ba, 33 conteneurs sont bloqués dans des entrepôts à Diamniadio (t-shirts, casquettes, tissus, voitures brandées). Il n'y a pas eu d'instruction au deuxième jour de la campagne de remettre les supports de communication à l'équipe de Amadou Ba. Il y a aussi beaucoup de ministres qui traînent les pieds à battre campagne pour Amadou Ba.
Barthélémy Dias parlait d'un deal entre Macky et Sonko. Ce deal existe bien. Diomaye Faye et Amadou Ba seront les agneaux du sacrifice.
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