Cheikh Tidiane Sy, ministre d’État ministre de la Justice, a donné, devant les députés, des éclairages sur trois questions d’actualité posées par le Pr. Iba Der Thiam. Ces questions concernent le dossier dit des « accords de pêche », « les passeports diplomatiques vendus à des Chinois » et « le quota de 35.000 litres de carburant » attribués à l’époque par le Nigeria à l’État du Sénégal et dont certaines personnalités avaient bénéficié avant le 15 mars 2000 et bien après.
Sur les « accords de pêche », le ministre d’État Cheikh Tidiane Sy situe la période entre 1991 et 1999. Ils ont concerné plusieurs navires russes qui devaient opérer sous une licence réglementaire dans les eaux territoriales du Sénégal, en contrepartie de fonds en place gérés par des membres du gouvernement de l’époque. Cela avait coïncidé, selon les explications, avec la préparation de la Coupe d’Afrique des Nations de football, en 1992 au Sénégal. Le président de la Fédération sénégalaise de football de l’époque a proposé que la Coupe d’Afrique de 1992 soit financée par le produit de ces « accords ».
Selon le ministre d’État Cheikh Tidiane Sy, l’enquête qui a suivi a mis en lumière des manquements. Pire, les ressources halieutiques ont été victimes de pillage bien au-delà de l’événement. De plus, il a été observé que des sommes d’argent ont été récoltées et mises à la disposition discrétionnaire de certaines autorités de l’époque comme l’ancien ministre d’État chargé des Affaires et services présidentiels et son Premier ministre de l’époque. Cela était synonyme de manquements graves et que donc l’État avait subi un préjudice considérable dans ces accords.
Seulement, dira Cheikh Tidiane Sy, le statut des mis en cause au moment des faits empêchait le traitement en droit commun du dossier. C’est pourquoi, dira le ministre d’État, il faut lever les obstacles relatifs aux privilèges de juridiction et de l’inviolabilité parlementaire, ce que les députés doivent faire avant toute poursuite. Ce dossier est en préparation et sera soumis bientôt à l’Assemblée nationale.
S’agissant des passeports de services et diplomatiques sénégalais délivrés à des Chinois, après analyse et enquête du début à la fin du processus, il demeure constant et établi que les agissements des Chinois ne pouvaient être rendus possibles qu’avec une complicité au niveau du ministère des Affaires étrangères, éclaire le ministre d’État, ministre de la Justice.
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion