L’argent de l’affaire Sudatel a bel et bien atterri sur le compte bancaire d’une société financière basée à Dubaï et dirigé par le fils du président de la République du Sénégal. Cette accusation «gravissime» provient du Parti socialiste. Les camardes de Tanor Dieng qui reviennent en substance sur cette affaire se réfèrent sur les informations relayées par le site soudanais «sudantribune.com».
Le Parti socialiste revient sur la «crapuleuse» affaire des 20 milliards de FCfa de commissions versés à l’occasion de la vente de la troisième licence de téléphonie à la société Sudatel. Tanor et Cie soulignent que les Sénégalais attendent toujours la réaction de ceux qui ont été personnellement mis en cause, mais aussi celle du gouvernement. Dans un communqué parvenu à notre rédaction, les socialistes notent : «Plutôt que de se hausser du col à revendiquer un rôle peu ou prou déterminant dans le dénouement d’une affaire qui ne les interpellait que de loin, probablement dans le but de redorer leur blason à jamais terni par les scandales à répétition, Wade et consorts devraient d’abord s’occuper de nos propres compatriotes en détresse de par le monde. Et d’autre part, s’expliquer sur l’accusation claire, nette et précise dont ils sont l’objet et qui exige des explications.» Car, révèlent les camarades de Tanor Dieng, un site soudanais (http://www.sudantribune.com/spip.php?article34955) que chacun peut consulter explicite en indiquant, sans détour, que «l’argent en question a atterri sur le compte bancaire d’une société financière basée à Dubaï et dirigée par le fils du président de la République du Sénégal». Pour le Ps, il s’agirait d’une accusation gravissime proférée sans fioritures. Les socialistes martèlent que la politique du dos rond pour laisser passer l’orage ne pourra pas prospérer cette fois-ci, surtout si Abdoulaye Wade espère, en plus, profiter de ce dérapage de mauvais goût pour tenter de conférer à son fils une envergure internationale que son manque évident de talent et son inexpérience lui refusent obstinément. «Cette fois, les détrousseurs du peuple ont été explicitement visés et voilà pourquoi nul ne songe à nier et que personne n’entend les habituels cris d’indignation feinte et de colère simulée, assortis aux menaces de procès brandies pour terroriser et contraindre au silence les objecteurs de conscience. Ceux qui, depuis dix ans, pillent le pays sans vergogne doivent se le tenir pour dit, les communiqués commandités de Sudatel, les agissements d’un avocat à la solde des intérêts du clan Wade, les tribulations d’un collaborateur du président de la France nostalgique de la Francafrique ou les esquives de la très peu courageuse Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la non¬–transparence n’y feront rien. Le ministère des Affaires étrangères, note le document, «à l’évidence sans consulter les «gens de la carrière», a eu l’indélicatesse et le manque de tact de livrer, par un déballage, sur la place publique, de lettres, documents et démarches, entretiens…, constitutifs d’une divulgation des minutes de négociations et contacts qui auraient dû, en toute responsabilité, être marquées du sceau de la confidentialité, voire du secret d’Etat». Il s’agit, selon le Ps, d’une véritable gaffe diplomatique qui n’aurait jamais été commise par des diplomates ou des hommes d’Etat rompus aux arcanes des relations internationales.
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