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Politique

AFFAIRE DES POTS-DE-VINS CONTRE ABDOULAYE BALDE : Les zones d’ombre qui essaiment le dossier

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AFFAIRE DES POTS-DE-VINS CONTRE ABDOULAYE BALDE : Les zones d’ombre qui essaiment le dossier

L’affaire des pots-de-vin dont a fait état la presse depuis quelques jours en cacherait-elle d’autres ? En tout cas beaucoup de zones d’ombres habitent ce dossier. Et pour cause, ce genre d’affaires étaient rapidement étouffées par les concernés, n’est pas prête à être enterrées. En effet pour des accusations aussi graves qui peuvent même coûter son poste à l’actuel Secrétaire général de la Présidence, l’Etat a comme laissé les choses se faire. Voudrait-on liquider le numéro deux de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci) ? Ou alors, le dossier est-il si vide que le pouvoir voudrait l’utiliser pour écarter toutes suspicions dans la gestion des deniers de l’Anoci ? Mystère et boule de gomme.


Le juge d’instruction Seynabou Ndiaye Diakhaté, doyen des juges, a été saisi du dossier d’accusations de pots-de-vin portées et comptes bancaires supposés avoir été provisionnés à Monaco, Suisse et la Hollande. Une affaire actionnée contre le responsable exécutif de l’Anoci, Abdoulaye Baldé par Pape Malick Ndiaye qui se dit membre d’une organisation dénommée Collectif de réflexion et d’action contre la corruption et pour la bonne gouvernance (Crac)0. Ainsi, c’est le premier cabinet qui aura la charge d’instruire ce dossier qui intéresse en premier le président de la République, Me Abdoulaye Wade. Ce dernier dont ses proches disent qu’il serait très incommodé par cette affaire, aurait donné des instructions dans le sens de faire la lumière. Le Président Wade aurait dans le même sens, commandité une enquête parallèle pour en savoir plus. La plainte déposée auprès du procureur de la République le 23 mai dernier par le numéro deux de l’Anoci rendant impossible toute reculade, la procédure va suivre son cours. Pour le moment, Pape Malick Ndiaye est la première tête à tomber. Puisqu’il a été inculpé selon le journal l’As par le doyen des juges pour entre autres chefs d’inculpation, dénonciation calomnieuse, recel de document etc. Sauvé par le coup de fil d’un ministre très bien placé dans l’appareil de l’Etat, il avait été libéré après une courte période de garde-à-vue dans les locaux de la Police. Ce, malgré le fait qu’outre ses accusations contre Baldé dont le premier cabinet jugera du bien fondé ou non, Pape Malick Ndiaye est presque inconnu dans le milieu des organisations de lutte contre la corruption. Et son organisation, Collectif de réflexion et d’action contre la corruption et pour la bonne gouvernance (Crac), qui est née, à l’en croire, le 7 janvier 2005, n’a à son actif aucune grande enquête publiée sur les problèmes de transparence.

Nos recherches même sur Internet, dans le puissant moteur de Google ne nous ressortent que les articles publiés ces derniers jours, par la presse sénégalaise sur cette affaire. Une affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Car même si certaines sources déclarent que « c’est possible qu’il ait raison », d’autres plus sceptiques, voient derrière une machination. Pape Malick Ndiaye serait-il la face visible d’un réseau bien organisé qui a un objectif précis : la liquidation politique d’Abdoulaye Baldé ? Un homme dont la proximité avec le Président gêne et qui est trop rapidement monté en puissance. Au point que certains le comparent à Macky Sall, Premier ministre et numéro deux du Parti démocratique sénégalais (Pds) avec qui il entretient des relations assez froides. Abdoulaye Baldé ne serait pas non plus l’intime des flics de la haute hiérarchie policière. Et même avec Me Ousmane Ngom, ministre de l’Intérieur, ses relations ne sont pas des meilleures. Tout comme Cheikh Tidiane Sy, ministre de la Justice et garde des sceaux. Le fameux coup de fil qui a fait libérer Pape Malick Ndiaye serait-il parti de l’un d’eux ? Quelle est la position de Karim Wade dans cette affaire ? Peut-il laisser un complot se jouer contre le numéro deux de l’Anoci sans réagir ? Etant entendu qu’il est dans la même barque qu’Abdoulaye Baldé. Faut-il donner crédit à certaines supputations qui voient la main d’Idrissa Seck derrière ? Des questions qui ne manqueront pas d’être élucidées dans les prochains jours ?



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