Saint-Louis, 9 avr (APS) - Le ministre de la Femme, de la Famille, du Développement social et de l'Entreprenariat féminin, Aida Mbodji, a souhaité lundi qu'une charge négative ne soit pas donnée au concept de parité.
Le ministre s'exprimait en marge de l'étape de la caravane de la quinzaine de la femme consacrée à la région de Saint-Louis, où une grande manifestation publique a été organisée à la place Faidherbe.
Pour Aïda Mbodji, le concept de parité englobe une volonté d'une plus grande prise en charge des problèmes des femmes par les femmes elles-mêmes et ''ne remet pas en cause les croyances religieuses ni les valeurs traditionnelles''.
‘'La compétence doit être mise toujours en exergue, mais à compétence égale, une discrimination positive doit être faite au bénéfice de la femme pour permettre à cette frange de la population de résorber le gap qui la sépare avec'' l'homme, a-t-elle soutenu.
‘'Il faut que les femmes soient conscientes de leur situation'', a-t-elle affirmé en ajoutant qu'il n'y a pas de recette miracle pour la parité. ‘'L'essentiel est qu'elles soient conscientes et se rendent compte qu'elles sont celles qui élisent''.
Elle a regretté que le recours introduit au Conseil constitutionnel suspende l'application du projet de loi voté sur la parité par l'Assemblée nationale, ''conformément à la volonté du président Abdoulaye Wade''.
Aïda Mbodji, qui a appelé les femmes à plus de solidarité et au dépassement des clivages politiques, a par ailleurs rappelé l'égalité conférée par la constitution pour l'accès à la terre.
Le ministre de la Femme, de la Famille, du Développement social a révélé que 169 millions de francs CFA ont été injectés depuis 3 ans dans la région de Saint-Louis, en faveur de 3300 femmes.
''La longue marche vers la parité homme femme : enjeux et perspectives'' est le thème retenu cette année au titre de la quinzaine de la femme.
AMD/BK/
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