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Politique

Alioune Sarr coordonateur national des cadres de l’Afp : « Moustapha Niasse fait partie des candidats potentiels de Bennoo »

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Alioune Sarr coordonateur national des cadres de l’Afp : « Moustapha Niasse fait partie des candidats potentiels de Bennoo »

Moustapha Niasse fait parti des candidats de Bennoo. Car, il a connaissance de l’Etat, a déclaré Alioune Sarr, coordonnateur des cadres libéraux à l’émission entre deux de Sununews.Com.

Pour le patron des cadres progressistes et non moins président de la communauté rurale de Notto Diobas, les sénégalais veulent un homme d’expérience. Les sénégalais veulent aussi un homme qui a une connaissance de l’Etat, qui a une éthique et un respect de sa parole. Car,  ce que nous voyons aujourd’hui ce sont des personnes qui prennent des engagements aujourd’hui pour renier  leur parole demain comme l’a fait Abdoulaye Wade. (Entretien)

Vous êtes président de la communauté rurale, les populations ont une certaine confiance en vous, quel est votre feuille de route ?

Oui vous avez raison, de gros défis nous interpellent. La communauté  rurale de Notto-Diabass fait cinquante mille habitants, soixante sept villages. En son sein, nous avons trois cent hectares de forêt classée qui font que c’est une Communauté rurale qui est au carrefour des départements de  Thiès et de Mbour. Alors c’est une Communauté Rurale également entassée sur le plan des infrastructures économiques  et sociales. Si on devait la classer, je pense que nous devons être la dernière des Communautés rurales du Sénégal. Naturellement ce défi devrait faire fuir n’importe quel homme politique. Mais vous savez l’élection locale, c’est d’abord la rencontre d’un homme avec sa famille pour ne pas utiliser l’expression classique. C’est une localité qui nous a tout donné et il nous appartient d’apporter notre contribution  pour son élargissement. Notre feuille de route est très simple. Quand nous sommes venus, nous avons regardé les deux critères qui permettent de fonder  un développement : C’est d’abord regarder les recettes et les dépenses. Nous avons vu qu’il y a énormément de dépenses à faire et pas de recettes du tout. C’est pourquoi nous avons commencé  par réformer la politique fiscale locale qui a été un travail  qui nous a pris presque trois à quatre mois avant d'identifier l’ensemble des codes de recettes de la communauté rurale qui pouvaient être collectées au profit de la communauté. C’est justement ce travail là que nous avons récemment terminé et qui sera mis  en œuvre au mois de novembre. En résumé la politique fiscale consiste à demander à tous les acteurs de développement de la localité conformément au code générale des impôts et domaines mais également aux lois de la bonne gouvernance de participer au développement local et cela concerne en premier lieu les entreprises qui sont dans l’emprise de la communauté, ça concerne aussi les transporteurs et les citoyens avec la fiscalité, la taxe rurale et tout ça estimé nous permet de dégager un budget substantiel qui permettra de couvrir l’ensemble des investissements dont  la communauté rurale a besoin et ceux-ci concernent tous les secteurs a savoir l’éducation, la sante etc. Nous n’avons pas attendu l'acquisition de ces recettes fiscales pour commencer les réalisations. Elles ont commencé dés ce mois-ci et se poursuivront le mois de novembre. Je peux même vous en citer quelques unes grâce au fond que nous avons obtenu de nos partenaires et des lignes d’investissement  venant de l’Etat.

Vous êtes dans une zone comme dans toutes les communautés rurales ou les problèmes de terre font ravage  et votre communauté n’est pas épargnée ?

Oui,  les questions de terre sont extrêmement difficiles  à gérer dans les communautés rurales. Quand nous sommes venus il y a eu des délibérations assez curieuses qui ont été faites, on a vu  des personnes à qui on a octroyé 50 hectares et qu’il n’y a pas le moindre investissement et nous allons appliquer ce que la loi prévoit dans ce domaine. Nous avons également trouvé des propriétaires terriens qui n’ont pas régularisé leur situation au niveau fiscale. Car, comme vous le savez, si on vous attribue des terres, vous avez des droits à payer au trésor pour les caisses de la communauté. C’est un travail important que nous sommes entrain de regarder. Récemment nous avons accordé une délibération du plus gros village de la communauté rurale qui s’appelle Sangué qui fait 5000 habitants avec 1500 parcelles que nous avons attribuées et nous avons demandé à  tous les  attributaires de s’acquitter au niveau du trésor des  frais de bornage pour permettre à la communauté rurale de faire les investissements qui vont accompagner ces lotissements. Ce sont des investissements comme je vous l’avais dit tantôt dans le domaine des infrastructures, dans le domaine de la santé. La communauté rurale, figurez-vous, n’a jamais eu d’ambulance depuis qu’elle est créée en 1972. On avait décidé au mois de novembre d’en acheter une pour une valeur de 22 million de nos francs, nous avons également décidé de réhabiliter l’ensemble des postes de santé qui sont dans la zone pour une valeur de               15 millions de FCFA. Ces postes de santé se trouvent dans un état lamentable, nous avons, aussi, pour la première fois, fait  bénéficier aux jeunes une subvention 2 millions de FCFA pour préparer les navétanes, nous avons également mis en place une ligne de crédit de plus de 5 million pour le financement des activités des femmes et enfin nous sommes entrain de travailler sur l’éducation où   une valeur de plus de 30 millions de FCFA   sera consacrée à la clôture  et l’extension des CEM  avec deux nouveaux pour cette année sous l’autorisation du ministère. Bien entendu, nous allons aussi créer un nouveau lycée, la communauté rurale n’en disposant pas  jusque là. Et tout ce travail a été fait à l’espace de 6 mois alors, nous pensons que c’est cette dynamique qui va porter la communauté rurale au cœur du développement.

Vous avez cité toute une litanie de difficultés et parmi celles-ci il y a le problème du transport que vous décriez?

Vous avez tout à fait raison le problème du transport est un vrai problème. Vous savez l’Etat ne peut pas faire deux poids deux mesures. Il ne peut pas interdire aux véhicules qui quittent Dakar pour se rendre à Thiès de faire du surnombre et qu’on les autorise quand ils quittent Thiès pour aller dans les Communautés rurales c’est comme si il y avait des citoyens de seconde zone. Nous avons décidé en collaboration avec les populations, les chauffeurs, la gendarmerie nationale, l’administration locale avec le sous- préfet d’interdire systématiquement le surnombre et nous avons pris des dispositions de patrouille de la gendarmerie au niveau locale  pour interdire  le surnombre qui est à la fois dangereuse et illégale  pour les populations. Il y a également le problème des taxes locales car les véhicules ne  les payent pas.

Des problèmes d’infrastructure vous en rencontrez ?

Absolument ! Nous avons de gros problèmes d’infrastructure. Quand nous sommes installés à la tête de la communauté rurale nous avions 60 villages où il n’y a pas de pistes rurales entre les villages et figurez- vous que la communauté rurale de Notto dispose de carrières de latérites et de basalte. Donc le comble c’est qu’on transporte toutes ces ressources ailleurs pour construire des pistes alors que la Communauté rurale  elle-même n'en a pas. Voila un travail naturellement sur lequel nous avons décidé  de nous focaliser. Nous avons prévu la construction de 200 km de piste rurale entre les villages et cela va faciliter la circulation des  populations et  des productions. Nous avons décidé aussi d’acquérir une radio communautaire parce que nous avons vu qu’il y avait un problème d’échanges et de communication entre les populations et cette radio va permettre de valoriser le patrimoine culturel de la communauté. Nous avons également un travail de sensibilisation et de vulgarisation de la culture et de l’histoire de Notto. Toujours sur ces problèmes d’infrastructure nous sommes confrontés à un problème d’électrification car sur les 67 villages il n’y a  que 9  qui ont de l’électricité c’est pourquoi nous sommes entrain de travailler avec l’agence sénégalaise d’électrification rurale pour l’extension de l’électricité aux 67 villages. Et nous voulons qu’en  2009-2010 ces villages aient l’électricité.

Nous allons parler maintenant  de politique. Certains cadres ou militants qui ont quitté l’Afp, ont eu à dénoncer le manque de démocratie interne. Qu’en est-il exactement ?

Comme je vous dis chacun est libre de dire son point de vue mais moi je suis entré en politique en 1999 donc j’étais un membre de la société civile et si je suis devenu politique c’est parce qu’il y avait des injustices sur lesquelles il faillait s’attaquer je vous ai parlé de la section de Notto mais je peux l’étendre dans tout le Sénégal. Par exemple quand tu viens à Dakar  il y a des problèmes qu’il faut régler donc vous voyez la pauvreté dans la banlieue à Guediawaye et à Pikine et que l’Etat ne fait pas ce qu’il faut.

Je suis entré en 1999 et  pourtant, je suis un élu et je préside les cadres  alors je dis que s’il y avait pas de démocratie je n’y arriverai pas. Cela dit ;  c’est aussi trop facile de critiquer quand on quitte un parti mais ce qui est constant à  l’AFP c’est qu’il y a des hommes et des femmes qui pensent que le Sénégal peut être changé et qui ont décidé de mouiller leur maillot. Et il est évident que la politique n’est pas un terrain facile. La politique est une éternelle compétition et il faut accepter les règles du jeu et savoir également que c’est comme ça qu’on peut développer la localité. Mais si vous suivez la trajectoire de ceux qui ont quitté l’AFP aujourd’hui, l'on peut se demander: quel est leur statut? où sont-ils? Certains ont été nommés ministre de manière éphémère et aujourd’hui ils sont aux oubliettes ……  



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