La charrue avant les bœufs. C’est à ce jeu que nous ont habitués les leaders de certaines formations politiques. Lesquels, pour assouvir leurs intérêts politiciens, n’hésitent pas à se servir de leurs militants comme d’une monnaie de change. Qu’ils n’hésitent pas, un instant, à échanger chaque fois que leur en vient l’envie. L’exemple par la défunte Upr de Doudou Ndoye, du parti de Me Massokhna Kane et d’autres qui sont annoncés au Pds. Seulement, si la fusion d’un parti politique dans un autre est permise, elle exige, néanmoins des préalables : des consultations au niveau de la base si tant est que l’on considère les militants comme des êtres doués de raison et non comme du bétail. Ceci avant toute mise à mort. Mais, force est de constater que la procédure utilisée par certains leaders pour y arriver est, le plus souvent, inversée. Ce qui est le cas des nouveaux adhérents. En effet, la décision de fondre dans le parti au pouvoir émane de la seule volonté des secrétaires généraux, sans consultation préalable de leur base.
La preuve par les témoignages du ministre porte-parole du Pds. Interpellé, au cours d’un point presse, sur la probable adhésion au Pds des partis de Massokhna Kane et Doudou Ndoye, Babacar Gaye révèle, pour ce qui est du premier, que ‘c’est sur sa propre initiative que Me Massokhna Kane est venu rencontrer le président de la République’. Et, à l’instar de son confrère Massokhna Kane, le porte-parole du Pds nous apprend que ‘c’est Doudou Ndoye qui est venu dire au président de la République que, j’ai un petit parti (sic), et, si vous n’y voyez pas d’inconvénients, tout de suite, je fonds mon parti dans le Pds parce que je suis venu vous apporter mon soutien’. D’où, la nécessité de relancer le débat sur le statut du militant dans les partis politiques. Voire des rapports entre les états-majors des partis politiques et les militants à la base. Ces derniers, relégués au second plan, ne sont, en réalité, informés des véritables décisions qu’au dernier moment. Et, le plus souvent, par une parodie de congrès qui ne fait qu’entériner des décisions déjà arrêtées. Et de surcroît, par-dessus leur tête.
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