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Politique

Année jucidiaire 2007 : Les élections au centre des préoccupations de la justice

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Année jucidiaire 2007 : Les élections au centre des préoccupations de la justice
A travers les allocutions des uns et des autres, l'on a senti hier que les membres de la famille judiciaire sont soucieux de voir le Sénégal connaître des élections transparentes, régulières et apaisées. Venant de ceux-là qui constituent le dernier recours, les candidats aux joutes électorales de février 2007 peuvent se dire que la bataille de l'arbitrage est presque gagnée.

La rentrée solennelle des cours et tribunaux présidée hier par le chef de l'Etat a permis de mesurer l'importance que la famille judicaire accorde aux élections de février 2007, même si le thème retenu était : ‘Le droit, facteur d'intégration économique et politique en Afrique’. En effet, devant le chef de l'Etat, le président de l'Assemblée nationale, le Premier ministre, le président du Craes et les membres du corps diplomatique, les intervenants ont presque tous émis le souhait de voir les élections se dérouler dans la transparence, la paix et la justice. Ce souhait, soulignera le Bâtonnier de l'Ordre des avocats Me Moussa Felix Sow, peut devenir une réalité si nous acceptons de travailler pour la patrie. ‘C'est ce même amour de notre patrie qui me pousse à inviter tous les hommes politiques, dans le cadre des prochaines élections présidentielle et législatives, à solliciter le suffrage des Sénégalais , dans la transparence, la paix’ .

L'appel du Bâtonnier va également à l'endroit de la justice à laquelle il demande ‘d'assumer toute son indépendance vis-à-vis de toutes les parties’. ‘Tel est le gage d'une démocratie apaisée. Il s'agit là d'une nécessité républicaine’, indique Me Moussa Felix Sow. Non sans citer le président Jacques Chirac qui disait que ‘la politique n'est pas seulement l'art du possible, il est des moments où elle devient l'art de rendre possible ce qui est nécessaire’.

Même s'il n'aborde pas la question des élections sous cet angle, le procureur général près la cour de cassation Abdoulaye Gaye, n'a pas manqué, dans son allocution, d'insister sur les rapports entre gouvernés et gouvernants. Et c'est comme pour éveiller la conscience des seconds nommés sur l'état d'esprits des premiers qui ressentent désormais le besoin d'être mieux pris en compte sous le contrôle d'une justice forte et indépendante. ‘On a de plus en plus l'impression que que l'urgence à satisfaire les besoins les plus humains les plus prosaïques est telle que les gouvernés ne se bornent plus à attendre les échéances électorales pour sanctionner positivement ou négativement les gouvernants’, fait remarquer Abdoulaye Gaye. Se faisant plus explicite, le procureur général prés la Cour de cassation souligne que ‘les premiers (les gouvernés, ndlr) revendiquent avec véhémence , le droit de suivre en temps réel et sous le contrôle d'une justice forte et indépendante, l'éxécution du mandat confié aux seconds (les gouvernants, ndlr), en évaluant au jour le jour, non seulement la conformation des actes de leurs mandataires au droit, mais encore et en tout état de cause, la prééminence de l'intérêt général comme objectif fondamental de ces actes’.

C'est pourquoi, ajoute Abdoulaye Gaye, au plan interne, le dialogue social a promu comme interlocuteurs naturels des pouvoirs publics, ‘de nouveaux acteurs de la bonne gouvernance’ comme les syndicats, les autres organisations professionnelles, les organes de presse et plus généralement les organisations non gouvernementales.

Le chef de l'Etat a, pour sa part, réaffirmé, pour rassurer, que ‘notre justice fonctionne de manière excellente et j'en suis conscient’. Et Me Moussa Félix Sow, citant les élections ‘exemplaires’ qui viennent de se dérouler au Libéria, au Bénin ou encore ‘l'intéréssant processus’ en cours en Mauritanie, de dire à l'endroit du président de la République que ‘nous sommes convaincus, s'agissant du Sénégal, que son option pour des élections fiables et transparentes est, sans aucun doute, irréversible’. ‘Il est certain que vous engagerez votre haute stature ainsi que votre autorité morale pour qu'il en soit ainsi''.

De toutes les manières, le Premier Président de la Cour de cassation Papa Oumar Sakho a tenu à souligner dans son discours que ‘la crédibilité de la justice, inscrite dans la logique institutionnelle, est d'ordre éthique. Or l'éthique, en régulant l'activité humaine, l'épure des improvisations aventureuses qu'elle suscite’.Une manière de réarmer ces autres juges du jeu politique qui ont déjà un dossier sur la table et relatif au recours déposé par le Ps et la Ld/mpt sur le répartition des sièges à l'Assemblée nationale. Mais qui devront aussi et surtout consacrer le vainqueur des joutes électorales du 25 férvier 2007.



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