Samuel Sarr se dit victime d’un complot ourdi par des autorités qui ont "pensé tirer profit de la fragilisation de la Sénélec pour assouvir leur soif de (le) voir partir. Le désormais ancien directeur général de la Sénélec qui a adressé sa lettre de démission au président de la République, Me Abdoulaye Wade explique dans celle-ci qu’il était conscient des changements majeurs qu’allait induire le choc pétrolier.
C’est pourquoi, poursuit Samuel Sarr, "j’ai alerté, avisé et alarmé les autorités concernées aux fins de susciter, au-delà de la prise de conscience, l’anticipation effective des difficultés qui allaient nécessairement survenir". Seulement, ajoute-t-il, "j’ai été meurtri de constater qu’au-delà de l’inertie totale des autorités concernées, certains ont pensé tirer profit de la fragilisation de la Sénélec pour assouvir leur soif de me voir partir". Ainsi, sans les citer nommément, Samuel Sarr s’en prend à Macky Sall, le Premier ministre et au ministre de l’Energie et des Mines, Me Madické Niang. Pour Samuel Sarr, le fleuron industriel que deviendra la Sénélec après tous les travaux de modernisation qu’il est train d’effectuer avec son équipe à la Sénélec, attise des ambitions. C’est ainsi, estime-t-il, qu’ils ont réussi à mobiliser 175 milliards de Fcfa pour mettre en oeuvre un programme d’investissement dont l’échéancier de mise en service permet de mesurer l’ampleur des chantiers déjà entrepris. A en croire Samuel Sarr dans sa lettre de démission au chef de l’Etat, la volonté première, lui et son équipe à la Sénélec, était "d’inscrire, par une amélioration sans précédent, les Sénégalais, dans la qualité de vie". Ce qui est un objectif du Chef de l’Etat, rappelle-t-il dans la lettre. Pour lui, cette volonté ne peut-être anéantie que par l’absence d’une politique énergétique cohérente et rationnelle capable de prévoir et de réagir. Samuel Sarr poursuit toujours ses accusations en attirant l’attention du chef de l’Eat sur certains qui "pensent qu’il sera stratégique d’inscrire ces réalisations majeures à leur actif en inaugurant les chantiers que les ingénieurs Sénélec ont pensé et réalisé sous mon impulsion et grâce à votre appui constant d’une valeur inestimable pour la recherche de financement". Ce sont ceux-là, déclarent-ils, qui organisent les campagnes de dénigrement et de désinformation contre sa personne dans l’espoir de cristaliser la colère et la rancoeur contre lui, et par-delà sa personne contre celle du chef de l’Etat. Samuel Sarr n’écarte pas l’idée de travailler pour le chef de l’Etat dans d’autres secteurs si ce dernier le lui demande, car déclare-t-il, le Sénégal des générations futures a encore besoin du président de la République pour consolider le socle qui devra propulser le pays dans l’atteinte des objectifs du millénaire. Pour finir, Samuel Sarr demande au chef de l’Etat qu’une mission de l’Inspection générale d’Etat et de la Cour des comptes soit envoyée à la Sénélec.
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