Lors de son discours à la Nation, le Président Abdoulaye Wade avait confié qu’il donnerait soit la Primature, soit la vice-Présidence à une femme. Depuis, les commentaires vont bon train. Hier, le chef de l’Etat a mis fin au suspense lors d’une audience, d’une heure qu’il a accordée à une vingtaine de femmes universitaires. En effet, ces dernières qui ont pris la parole ont convaincu Me Wade de mettre une femme à la vice-Présidence en lieu et place de la Primature. Une demande, arguments à l’appui, qui a semblé agréer le chef de l’Etat. Prenant la parole, Me Wade a favorablement accédé à la requête de ses invités en s’engageant à donner la vice-Présidence aux femmes. « Je vais nommer donc une femme à la vice-Présidence. Sur l’ordre protocolaire, elle viendra tout de suite après moi. Elle jouera un rôle d’alerte et sera une sentinelle. Elle aura des attributions dans les domaines de la Santé, de l’Education, de la Jeunesse, de la Femme… ». Tout en faisant cette révélation, le Chef de l’Etat a lâché une phrase qui confirme le départ prochain du très technocrate Premier ministre, Hadjibou Soumaré. « Le poste de Premier ministre sera occupé par un politique pur et dur », a indiqué Me Wade. Plusieurs universitaires étaient présents à l’audience : Nguissaly Sarre de la Fac des Lettres, Awa Ndiaye, Marie Pierre Sarr (chef de la délégation), Fatou Danielle Diagne, Amsatou Sow Sidibé, Marèma Touré (épouse du professeur Iba Der Thiam…), Yaye Kène Gassama, Ramatoulaye Diagne, Mmes Gaye et Ndiaye de la Fac de Médecine… Dans sa quête du profil devant occuper la vice-présidence, le Président Wade ne compte pas s’arrêter aux femmes universitaires puisqu’il a fait part de son intention de recevoir aussi les femmes de…l’opposition mais aussi celles de la mouvance présidentielle. Il reste maintenant à savoir qui sera la prochaine vice-Présidente du Sénégal. Une nouveauté qui devrait intervenir dans six mois au moins. Pourtant des sources avaient annoncé après le discours du chef de l’Etat que le poste en question serait occupé par l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck. Seulement, il ressort des confidences faites par le chef de l’Etat que le poste de vice-Président n’aura rien de commun avec la chose politique. Un fauteuil qui, sans aucun doute, n’est pas pour le maire de Thiès qui veut avoir un appareil politique à sa disposition. La Primature pour Idrissa Seck, « politique pur et dur » ?
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