Le théâtre des opérations militaires va t-il désormais s’installer dans la partie nord de la Casamance naturelle à la frontière avec la Gambie ? Tout laisse le croire. En tout cas une mission de l’armée Bissau-Guinéenne, composée de trois officiers de passage à Vélingara en partance pour Banjul via baser, a laissé entendre que la Guinéenne, composée de trois de poursuite pour la traque du chef rebelle afin de mettre définitivement un terme à sa « récalcitrante». À les en croire une requête officielle sera incessamment introduite à cet effet auprès des autorités sénégalaises.
Après un mois d’intenses combats à la frontière Nord de la Guinée-bissau, les troupes de Magne Diémé, de César Attoute Badiatte et de l’armée Bisau-guinéenne n’ont pu mettre la main sur leur ennemi Juré Salif Sadio. Le chef de guerre après une vaine résistance, a fini par fuir la zone des affrontements située au front Sud pour se réfugier selon des sources concordantes au front nord à la frontière gambienne. La puissance de feu de la coalition est passée par là. Et malgré cet éloignement du chef rebelle de leur territoire, les compatriotes de Joas Bernards Viéira n’en démordent pas. Déterminés qu’ils sont à en finir définitivement avec la «récalcitrance» du chef d’Attika qu’ils qualifient de «menace grave pour la stabilité de toute la sous-région».Et c’est dans cet ordre d’idées qu’une mission de l’armée Bissau-guinéenne en partance pour la Gambie viaamsch a décidé de parcourir toute la zone Nord de la Casamance naturelle. Une mission dite de « routine et de bonne coopération» pour certainement mieux localiser l’ennemi, commun. Composés de trois officiers en civil, les frères d’armes du général Tagmé Naway se veulent on ne peut plus clair. « Nous voulons à tout prix mettre la main sur Salif Sadio. Il est une menace et un danger permanent pour la stabilité de tous les pays de la sous-région », a laissé entendre notre interlocuteur visiblement fatigué par la chaleur et le voyage qu’il vient de faire.
Et le commandant S.Ide renchérir «nous sommes prêts à introduire une requête officielle pour obtenir si possible de l’état du Sénégal un droit de poursuite dans le cadre du bon voisinage pour une stabilité totale en Casamance et en Guinée-Bissau» a t-il martelé avant de lancer pathétiquement à notre endroit «c’est à vous les journalistes de nous aider dans notre mission de pacification de pays respectifs ».Toujours selon notre source, d’après la chute de son dernier bastion de Baraka Marijoka, suite aux intenses bombardements et autres tirs à l’arde lourde, Salif Sadio qui a perdu beaucoup de ses combattants se serait retiré de la zone des affrontements par pirogues avec seulement une petite cinquantaine d’hommes. Une fuite rendue possible grâce aux multiples «boulons» qui irriguent la zone. Et ces petits bras de fleuve leur auraient permis ainsi d’atteindre la zone marécageuse du barrage de Guidel dans l’arrondissement de Niais avant d’atterrir à la frontière Sud de la Gambie communément appelé «le front nord». Mieux, des sources concordantes sont formelles. Salif Sadio et ses hommes se trouveraient dans la base rebelle de Kadialouck. En tout état de cause, la fuite certaine de Salif Sadio vers le nord de la Casamance hante déjà le sommeil des populations civiles de cette partie du Sénégal. Tellement la seule évocation du nom de ce chef de guerre synonyme de tant d’atrocité commise pendant plus de deux décennies au Sénégal tout comme en Guinée-Bissau fait trembler plus d’un. Et c’est peut-être là le secret de toute la détermination de l’armée du général Tagmé Naway à mettre vaille que vaille la main sur cet «empêcheur» de tourner en rond. Atteindra-t-elle son objectif ? L’avenir nous édifiera. Pour l’heure d’intenses efforts se poursuivent pour sa localisation effective et sa mise hors d’état de nuire.
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